Burkina : l’État remet en selle la Minoterie du Faso

La Minoterie du Faso (Minofa) produit à nouveau de la farine et sera officiellement inaugurée en juin. La reprise de l’ancienne Société nouvelle des Grands Moulins du Burkina (SN GMB) par l’État était intervenue en 2013. Depuis, une partie de l’usine de Banfora a été remise sur pied après sa faillite en 2009.

Un ouvrier de la minoterie du groupe minier Alpha Mining à Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, en République démocratique du Congo, vérifie la qualité de la farine de maïs, le 24 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Un ouvrier de la minoterie du groupe minier Alpha Mining à Lubumbashi, capitale de la province du Katanga, en République démocratique du Congo, vérifie la qualité de la farine de maïs, le 24 février 2015. © Gwenn Dubourthoumieu pour Jeune Afrique

Publié le 19 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Ça y est ! La Société nouvelle des Grands Moulins du Burkina (SN GMB) revit. Elle avait été reprise par l’État en 2013 sous le nom de Minoterie du Faso (Minofa), après que l’épisode controversé de la gestion de l’entrepreneur burkinabè Salif Ouédraogo, qui avait laissé l’usine pour morte en 2009.

Depuis mars, l’usine de Banfora produit à nouveau. Des travaux de réhabilitation financés sur deniers publics ont été menés à terme, pour 2,5 milliards de F CFA (3,8 millions d’euros) selon un chiffre indiqué par Stéphane Sanou, le ministre du Commerce, de l’Industrie et de l’Artisanat, qui était en visite dans l’usine de Banfora le 13 mai.

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Dotée d’un capital de 1, 7 milliard de F CFA, la société et sa cinquantaine d’agents entendent se positionner comme le deuxième producteur de farine de blé.

« Nous avons effectivement démarré nos activités depuis le 12 mars dernier. L’usine a une capacité journalière de traitement de farines de blé de 150 tonnes », explique à Jeune Afrique le directeur général de l’entreprise d’État, Ignace Traoré joint par téléphone.

Raviver la concurrence

La MinoFa fait ses débuts sur un marché national où la demande de farine se situe à 110 000 tonnes par jour. De quoi donc raviver la concurrence. Parmi ses plus sérieux concurrents, l’homme d’affaires d’origine libanaise, Rimon Hajjar, propriétaire de la Minoterie de l’Orient qui est, elle, dotée d’une capacité de transformation journalière de 300 tonnes.

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Solidement implanté, ce dernier jouit d’un réseau de boulangeries qui captent une part confortable des 600 000 baguettes consommées chaque jour au Burkina, dont la moitié à Ouagadougou. Une avance qui ne refroidit pas les ambitions de la MinoFa pour qui les capacités de meunerie installées ne couvrent pas la demande.

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