Béji Caïd Essebsi : « La lutte antiterroriste a coûté 4 milliards de dollars à la Tunisie »

Le président tunisien a affirmé jeudi à Doha que la lutte contre « le terrorisme » avait coûté environ quatre milliards de dollars à son pays, confronté à une vague de violences attribuée à des groupes jihadistes.

Soldats tunisiens en patrouille autour de Ben Gerdane (est), près de la frontière libyenne, le 8 mars 2016. © AP/SIPA

Soldats tunisiens en patrouille autour de Ben Gerdane (est), près de la frontière libyenne, le 8 mars 2016. © AP/SIPA

Publié le 19 mai 2016 Lecture : 1 minute.

« La guerre contre le terrorisme a coûté beaucoup à la Tunisie, près de quatre milliards de dollars », a déclaré aux journalistes Béji Caïd Essebsi au terme d’une visite officielle au Qatar, le jeudi 18 mai.

« Cet argent aurait pu être investi dans l’économie mais, malheureusement, dans les circonstances actuelles, il est nécessaire de donner la priorité à la lutte contre le terrorisme et d’assurer la sécurité », a-t-il ajouté.

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La Tunisie fait face depuis sa révolution en 2011 à un essor de la mouvance jihadiste. Elle a été le théâtre en 2015 de trois attentats majeurs revendiqués par le groupe extrémiste État islamique (EI), qui ont fait 72 morts.

Le pays compte par ailleurs des milliers de ressortissants dans les rangs d’organisations jihadistes en Irak, en Syrie et en Libye, ce qui en fait un des principaux pays touchés par le phénomène.

Le 7 mars, des dizaines de jihadistes ont attaqué des installations sécuritaires à Ben Guerdane, ville frontalière de la Libye. Treize membres des forces de l’ordre, sept civils et 55 extrémistes ont été tués.

Un systèmes d’obstacles à la frontière libyenne

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Pour prévenir l’infiltration de jihadistes de Libye, un pays en proie au chaos, les autorités tunisiennes ont construit un « système d’obstacles » constitué de fossés et de monticules de sables, sur près de la moitié des 500 kilomètres de frontière commune.

Le président tunisien a indiqué jeudi que ce système devrait être renforcé par un dispositif de surveillance électronique.

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« Dans quatre mois, la frontière avec la Libye sera assurée (…) par un système électronique d’alerte, mis en place à 12 km » de la barrière en sable, a-t-il dit, rappelant que ce dispositif électronique était réalisé en coopération avec « les Etats-Unis et l’Allemagne ».

Mercredi, la présidence tunisienne a indiqué que le Qatar avait proposé l’organisation d’une conférence internationale pour soutenir l’économie tunisienne, une idée que les autorités de Doha n’ont pas confirmée pour le moment.

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