RD Congo : avec l’opération Usalama, les FARDC et la Monusco traquent les rebelles ougandais ADF

Les FARDC et la Monusco ont lancé le 14 mai l’opération Usalama pour traquer les rebelles ougandais musulmans des ADF, responsables de nombreux massacres dans la région de Beni. Avec un certain succès : 15 ennemis ont déjà été « neutralisés ».

Des soldats des FARDC à Beni, le 2 janvier 2014. © Joseph Kay / AP / SIPA

Des soldats des FARDC à Beni, le 2 janvier 2014. © Joseph Kay / AP / SIPA

Publié le 20 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Depuis une semaine, les combats sont rudes et les armes tonnent dans la zone d’Eringeti (territoire de Beni). Les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), appuyées par la Mission de l’ONU (Monusco), harcèlent dans l’Est des positions présumées de la rébellion musulmane ougandaise Forces démocratiques alliées (ADF). « Les opérations évoluent très bien. Leurs bastions ont été découverts par les FARDC », souligne un haut-responsable de l’armée. Mais il reconnaît que l’ennemi ne se laisse pas faire : « Le contact est très chaud ».

Lancée le 14 mai, l’opération « Usalama » (« Sécurité », en swahili) est « ponctuelle » et complète Sokola 1 (nettoyer, en lingala), déclenchée en janvier 2014 pour traquer les ADF, présente depuis 1995 dans le territoire de Beni, dans l’extrême-nord de la province du Nord-Kivu, explique le lieutenant Mak Hazukay, porte-parole de Sokola 1. Le bilan est lourd. « Après sept jours de combats, nous avons réussi à neutraliser 15 éléments ADF et capturer deux éléments, dont un enfant de 5 ans », énumère l’officier supérieur.

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Destruction d’une centaine de cases des rebelles

Soulignant que le « combat se déroule en profondeur » et loin des agglomérations pour épargner les civils, il ajoute que les FARDC ont saisi cinq armes AK-47, deux lance-roquettes, des munitions, et détruit une centaine de cases des rebelles. En revanche, côté FARDC, il ne disposait pas dans l’immédiat d’un bilan exact mais a évoqué des « blessés graves », évacués vers les villes de Beni ou Goma, capitale du Nord-Kivu. Le haut-responsable militaire explique pour sa part que 9 militaires de l’armée congolaise ont péri, et que 10 autres sont blessés.

L’ADF est accusée de la plupart des massacres ayant fait environ 600 morts depuis octobre 2014 dans le territoire de Beni – massacres qui provoquent un lourd ressentiment envers les autorités et la Monusco, jugées inefficaces. La découverte de bastions rebelles suffira-t-elle pour défaire l’ennemi ? « Il n’y a pas d’indicateur de succès face au terrorisme, souligne le haut-responsable de l’armée. Ils seront certainement affaiblis et réduits, mais la défaite, ce n’est pas moi qui le dirai : le défi était de découvrir leurs cachettes, c’est ce qui a été fait. »

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