Syrie : au moins 60 000 personnes sont mortes dans les prisons du régime
Au moins 60 000 personnes sont mortes en cinq ans sous la torture ou à cause des terribles conditions de détention dans les prisons du régime syrien, a affirmé samedi l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
![Un camion de la Croix-Rouge dans le village de Teir Maalah, en Syrie, le 25 avril 2016. © Mahmoud Taha/AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/05/21/capture-decran-2016-05-21-a-165230.png)
Un camion de la Croix-Rouge dans le village de Teir Maalah, en Syrie, le 25 avril 2016. © Mahmoud Taha/AFP
« Depuis mars 2011, au moins 60 000 personnes ont perdu la vie sous la torture ou en raison des mauvais traitements, notamment l’absence de médicaments et de nourriture, dans les centre de détention du régime », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH Rami Abdel Rahmane.
Il a précisé que ce chiffre avait été obtenu auprès de sources du régime.
« Le plus grand nombre de décès a été répertorié dans la prison de Saydnaya et dans les centres de détention des services de renseignements de l’armée de l’air et de la sécurité de l’État », a-t-il ajouté.
Située à 30 km au nord de Damas, la prison de Saydanaya est l’une des plus grandes du pays.
L’OSDH a affirmé avoir établi une liste des noms de 14 456 morts, dont 110 enfants.
Selon Rami Abdel Rahlmane, un demi-million de personnes sont passées dans les geôles du régime depuis le début en 2011 d’un conflit qui a fait plus de 270 000 morts et contraint des millions de personnes à fuir le pays, créant une immense crise humanitaire.
Par ailleurs, a ajouté le directeur de l’OSDH, « plusieurs milliers » de personnes ont péri durant la même période dans les prisons de groupes rebelles et jihadistes.
En février, les enquêteurs de l’ONU sur la Syrie avaient accusé le régime de Damas d’ »extermination » de détenus, affirmant que les morts massives de prisonniers étaient le résultat d’une « politique d’État ».
L’émissaire de l’ONU pour la Syrie Staffan de Mistura avait pour sa part annoncé la nomination d’Eva Svoboda comme chargée de la question des détenus et personnes kidnappées.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Bénin-Niger : dans les coulisses de la médiation de la dernière chance
- Au Togo, le business des « démarcheurs », ces arnaqueurs qui monnaient la justice
- Qui entoure Mele Kyari, président de la NNPC, l’État dans l’État au Nigeria ?
- Côte d’Ivoire : Laurent Gbagbo, sur les terres de Simone à Bonoua
- Alafé Wakili : « Aucun pays n’est à l’abri d’un coup d’État »