Municipales au Burkina : faible affluence et échauffourées entre militants

Organisées dimanche à travers l’ensemble du pays, les élections communales au Burkina Faso ont été marquées par une forte abstention et par des échauffourées entre militants des partis politiques dans certaines localités.

Lors du vote des élections municipales à Ouagadougou, le 22 mai 2016. © Ahmed Ouobav / AFP

Lors du vote des élections municipales à Ouagadougou, le 22 mai 2016. © Ahmed Ouobav / AFP

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Publié le 23 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Pour le président burkinabè, Roch Marc Christian Kaboré, les communales constituent« un des maillons qui manquait à la chaîne » après l’élection du chef de l’État et des députés nationaux.  C’est « la démocratie à la base », a martelé le président burkinabè, après avoir voté, le dimanche 22 mai, à l’école B de la Patte d’oie de Ouagadougou.

Selon le site de la présidence de la République, Roch Marc Christian Kaboré a exprimé également « sa satisfaction de voir se mettre en place les mairies et conseils régionaux qui pourront apporter leur contribution au développement du Burkina Faso », invitant la population à se « rendre massivement aux urnes ».

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Faible taux de participation attendu

Mais le message du chef de l’État ne semble pas avoir été entendu par ses compatriotes. À travers le pays, il n’y a pas eu la même effervescence pour les élections communales que lors de la présidentielle et les législatives de novembre 2015, selon plusieurs observateurs sur place.

Peu de Burkinabè se sont en effet présentés devant les bureaux de vote, malgré les enjeux de ces premiers scrutins locaux de l’après-Blaise Compaoré. « Le constat majeur que nous pouvons faire est la faible affluence des électeurs dans les bureaux de vote », a reconnu Barthélémy Kéré, président de la Commission électorale indépendante.

À l’en croire, les communales de dimanche ont attiré moins de monde que celles de 2012 qui étaient couplées avec les législatives.

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Tensions entre militants des partis

À côté de ce manque d’affluence, ces scrutins ont également été marqués par des échauffourées entre militants des partis politiques. Dans certaines localités, des bureaux de vote ont été attaqués et des matériels électoraux brûlés. Les élections n’ont pas pu avoir lieu dans trois communes à cause de violences.

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« Si l’insécurité est telle que l’organisation des élections est un danger pour tout le monde, il est sage d’annuler les élections », a commenté le président Roch Marc Christian Kaboré, dénonçant ces « agressions » contre l’institution électorale.

Ce qui fait craindre à Barthélémy Kéré un « déficit démocratique » dans le pays « si rien n’est fait ». Allusion faite aux tensions et échauffourées constatées notamment à Béguémo (centre-est), Zogoré (nord), Bouroum-Bouroum (sud-ouest) et Dapelgo (centre-est).

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