Tunisie : Rached Ghannouchi réélu à la tête d’Ennahdha

Rached Ghannouchi, le président et leader historique du mouvement islamiste tunisien Ennahdha, a sans surprise été réélu lundi à la tête de cette formation qui vient d’acter sa mue en parti civil.

Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha, lors d’une conférence de presse en 2012. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Rached Ghannouchi, leader du parti Ennahdha, lors d’une conférence de presse en 2012. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 23 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Ennahdha, l’une des principales forces politiques de Tunisie, a tenu son dixième congrès au cours du week-end pour élire une nouvelle direction, faire le bilan de son action et établir sa stratégie pour les années à venir.

Large victoire

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Rached Ghannouchi, 74 ans, a obtenu 800 voix, selon les résultats affichés ce 23 mai à l’aube, sur un grand écran. 229 votes sont allés à Fethi Ayadi, président sortant du Conseil de la Choura, la plus haute autorité du parti, et 29 à Mohamed Akrout, un responsable du parti. Les délégués d’Ennahdha ont ensuite entonné l’hymne national. Huit candidats avaient d’abord été proposés par les congressistes, avant que certains n’indiquent vouloir se retirer de la course.

« Un mouvement qui évolue avec la Tunisie »

C’est sous l’impulsion de Rached Ghannouchi que le mouvement a officialisé ce week-end, au cours de son dixième congrès, la séparation entre ses activités politiques et religieuses, une mue en gestation depuis quelques années déjà. Ennahdha est un « mouvement tunisien qui évolue avec la Tunisie et participe à son évolution », a-t-il dit à la presse dans la journée. « Nous nous dirigeons de manière sérieuse vers un parti politique, national, civil à référent islamique, qui oeuvre dans le cadre de la Constitution du pays et s’inspire des valeurs de l’islam et de la modernité », a-t-il ajouté.

Ennahdha a remporté les premières élections organisées après le soulèvement, en 2011. Bien qu’arrivé deuxième au dernier scrutin législatif fin 2014, le parti est aujourd’hui la première force au Parlement après l’implosion de son ancien adversaire, le parti Nidaa Tounes du président Béji Caïd Essebsi, avec qui il a scellé une alliance gouvernementale.

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