L’Algérie et la Grande-Bretagne veulent renforcer leur coopération en dehors des hydrocarbures
Le 2e forum d’affaires algéro-britannique qui a rassemblé, dimanche 22 mai à Alger, quelque 500 opérateurs économiques des deux pays a ouvert de nouvelles fenêtres d’investissement en dehors du secteur de l’énergie. Seul couac, le tycoon Issad Rebrab, patron du groupe diversifié Cevital, qui s’est plaint d’avoir été exclu du forum.
Partenaire important de l’Algérie dans l’industrie pétrolière, à travers notamment la compagnie British Petroleum (BP), la Grande Bretagne et l’Algérie ont exprimé leurs volontés de diversifier leurs créneaux de coopération, à l’occasion du 2e forum d’affaire algéro-britannique, deuxième du genre après celui tenu en décembre 2014.
Le partenariat avec les Britanniques doit être « en droite ligne » avec la stratégie du gouvernement de diversifier l’économie nationale a souligné le ministre de l’Industrie et des mines, Abdeslam Bouchouareb, lors de son intervention.
Avant d’appeler les entreprises britanniques à saisir les opportunités d’investissements dans les industries électriques et électroniques, la mécanique et les systèmes de transport, les industries du numérique, la valorisation des ressources naturelles et les industries manufacturières.
Accords de coopération
Trois accords de coopération, qui doivent encore être signés, ont été annoncés à l’issue de la rencontre. Ils portent sur la fiscalité, le commerce et l’éducation, selon l’Agence de presse algérienne (APS).
Un traité fiscal de non double-imposition entre les deux pays, dont l’entrée en vigueur est prévue en janvier 2017 en Algérie et en juin 2017 en Grande-Bretagne, permettra « de renforcer la présence des entreprises britanniques en Algérie et vice versa ».
Le deuxième accord entre les chambres de commerce et d’industrie des deux pays vise à offrir à leurs opérateurs « un cadre de travail propice à l’échange et au partenariat », sans que davantage de détails concrets n’aient été communiqués.
Enfin, le troisième accord porte sur l’ouverture d’une école britannique internationale en Algérie.
La banque britannique HSBC, les groupes pharmaceutiques GlaxoSmithKline et AstraZeneca, ou encore l’anglo-hollandais Unilever comptent parmi les poids lourds de l’économie britannique à avoir pignon sur rue en Algérie.
En 2015, les exportations du Royaume-Uni à destination de l’Algérie – son quatrième marché en Afrique — se sont élevées à 471 millions de dollars et ses importations de biens algériens (essentiellement des hydrocarbures) à 2,53 milliards.
Rebrab, persona non grata
Un forum dont le déroulement a cependant été troublé par l’absence de l’homme d’affaires Issad Rebrab, qui a affirmé en en avoir été exclu. Ce qu’il a publiquement condamné.
« L’ambassadeur du Royaume-Uni m’a invité samedi soir à une réception au cours de laquelle il m’a appris qu’il avait été informé par le secrétaire général du ministère algérien de l’Industrie qu’il était hors de question que Cevital participe et sponsorise ce forum », a expliqué Issad Rebrab aux journalistes, lors d’un point presse tenu en marge du forum mais écourté par des responsables de l’hôtel accueillant le forum.
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