Gabon : un mouvement de grève peu suivi jusqu’à présent

Le syndicat Dynamique unitaire a appelé les salariés du public et du privé à une grève générale à compter du lundi 23 mai. Principaux objectifs de cette mobilisation pour l’heure peu suivie : obtenir les arriérées salariales et le paiement de la prime d’incitation à la performance.

L’agence centrale de la BGFI Bank à Libreville, le 11 mai 2012. Photo d’illustration. © Xavier Bourgois pour J.A.

L’agence centrale de la BGFI Bank à Libreville, le 11 mai 2012. Photo d’illustration. © Xavier Bourgois pour J.A.

Publié le 24 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Des revendications scandées jusque sous les fenêtres du Premier ministre par des manifestants réunis à la primature, lundi 23 mai. « Travailleurs du public, du privé et du parapublic, observons tous la grève pour recouvrer notre dignité (…) Unis, nous sommes forts ! », a assuré dans un communiqué transmis à l’AFP le secrétaire général du syndicat Dynamique unitaire, Louis Patrick Mombo.

Le mouvement social, voté samedi, devrait se poursuivre toute la semaine. Les revendications portent surtout sur les salaires. Parmi elles, le paiement des arriérés salariaux mais aussi ceux de la prime d’incitation à la performance.

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« Il ne s’agit pas d’une grève générale »

Une grève pour l’heure peu suivie au sein des entreprises et de la fonction publique gabonaise, le plus grand employeur du pays. Selon le ministre de la Fonction publique, Jean-Marie Ogandaga, les administrations et services publiques fonctionnent normalement depuis lundi.

« Il ne s’agit pas d’une grève générale : Dynamique unitaire est un syndicat récent et minoritaire. Les revendications de ce mouvement ne sont pas nouvelles : nous avons déjà négocié avec d’autres syndicats le paiement de la prime d’incitation à la performance d’ici juillet, comme l’a annoncé le gouvernement il y a plusieurs semaines », explique le ministre, contacté par Jeune Afrique. 

Pas de date pour le paiement des arriérés de salaire

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La prime d’incitation à la performance (PIP) avait été mise en place en 2014 pour réformer un système de primes opaques dont bénéficiaient certains hauts-fonctionnaires. Plafonnées, les sommes allouées à la PIP avaient été promises à quelques 30 000 fonctionnaires.

Quant aux arriérés de salaires, une autre revendication émise par le syndicat, le gouvernement s’est engagé à les verser « dès que possible », souligne encore Jean-Marie Ogandaga, sans fournir de date précise.

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