Nobel de la paix : et si un Africain gagnait ?
Deux Tunisiens, un Congolais et un Érythréen peuvent prétendre à la prestigieuse récompense décernée chaque année en octobre.
"Les voies du Seigneur sont impénétrables" ont coutume de dire les spécialistes de la curie romaine à la veille de l’élection d’un nouveau pape, tant le choix du conclave des cardinaux recèle de surprises. Il est rare en effet que le "favori" soit élu. Sans craindre le blasphème, on pourrait en dire autant du comité qui attribue le Nobel de la paix. La préliste des nominés à cette prestigieuse distinction internationale instituée en 1901 vient d’être dévoilée, à Oslo.
Les cinq sages norvégiens ont jusqu’à octobre pour s’entendre sur le ou les noms des lauréats.
De l’avis des spécialistes, le "crû 2015" pourrait récompenser, actualité oblige, des personnalités ayant oeuvré en faveur de la liberté d’expression. Parmi les potentiels récipiendaires figurent Raif Badawi, 31 ans, le blogueur saoudien condamné à dix ans de prison et à une peine de flagellation dans son pays pour "apostasie" – musulman et croyant, son seul crime est de s’être prononcé pour la liberté de conscience -, ainsi que quatre Africains : le couple que forment Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi, l’ancien et l’actuel président tunisien ; Don Mussie Zerai, un prêtre catholique d’origine érythréenne, qui vient en aide aux migrants de Lampedusa ; et le médecin congolais Denis Mukwege, qui a soigné près de 40 000 femmes victimes de viol dans l’est de la RD Congo.
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