RD Congo : l’opposant Étienne Tshisekedi tacle le facilitateur Edem Kodjo
Pointé du doigt comme celui qui bloque la mise en place du comité préparatoire du dialogue politique en RDC, Étienne Tshisekedi a répondu mardi à Edem Kodjo, reprochant à la médiation menée par l’ancien Premier ministre togolais de n’avoir pas toujours satisfait à ses préalables.
Qu’il lève la main celui qui prétend savoir si Étienne Tshisekedi participera, ou non, au dialogue politique annoncé en RD Congo ! Alors que la médiation attend la liste des opposants participants au forum, le leader de l’Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS) a publié, le 24 mai au soir, un communiqué cinglant contre le facilitateur, Edem Kodjo, et les autorités du pays.
Pour Étienne Tshisekedi, le blocage du processus de dialogue politique en RD Congo incombe au facilitateur qui n’a pas toujours répondu aux préalables posés par l’UDPS.
Quiproquo entre Tshisekedi et Kodjo
L’opposant historique congolais, convalescent à Bruxelles, rappelle que sa formation politique et lui-même veulent avant tout « s’assurer de la concordance des vues entre la perception du dialogue politique par le facilitateur et la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies » qui souligne, entre autres, la nécessité d’organiser les élections dans les délais.
Étienne Tshisekedi attend également une réponse claire d’Edem Kodjo sur sa requête relative à « l’implication des autres membres de la communauté internationale », notamment l’Organisation internationale de la francophonie (OIF). Concrètement, l’UDPS sollicite la mise en place d’un panel de facilitateurs, Edem Kodjo ayant été « désigné sans avis préalable de différentes parties congolaises ».
Autre grief : le leader de l’UDPS dit n’avoir toujours pas réuni les garanties quant à « l’inclusivité du dialogue et la libération des détenus politiques ».
Tshisekedi s’en prend aussi à Kabila
Dans son communiqué, Tshisekedi s’attaque enfin au président Joseph Kabila qui « étale, selon lui, le vrai visage de son paradigme politique, en multipliant des actes de provocation, d’intimidation et de terrorisme d’État alors que le peuple congolais attendait [de lui] des signaux forts de détente et de décrispation ».
Et de dénoncer « le procédé anti-démocratique et le traitement ignoble dont Moïse Katumbi, Christopher Ngoyi, Eugène Diomi Ndongala et d’autres acteurs politiques ou de la société civile sont victimes de la part d’un pouvoir qui, dans le même temps, se complaît à claironner sans convaincre qu’il veut aller à un dialogue politique inclusif ».
Les conditions des pourparlers sereins en RD Congo sont encore loin d’être réunies…
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