Le pétrole repasse au-dessus des 50 dollars le baril

Le pétrole est repassé le 26 mai pour la première fois depuis le 4 novembre au-dessus du seuil symbolique des 50 dollars, dopé par l’annonce d’une nette baisse des réserves américaines.

L’excédent mondial de la production pétrolière, supérieur en moyenne à 1 million de barils par jour cette année, serait au total largement effacé l’an prochain, selon les estimations de l’Opep. © Michel Euler/AP/SIPA

L’excédent mondial de la production pétrolière, supérieur en moyenne à 1 million de barils par jour cette année, serait au total largement effacé l’an prochain, selon les estimations de l’Opep. © Michel Euler/AP/SIPA

Publié le 26 mai 2016 Lecture : 2 minutes.

Vers 02H20 GMT ce jeudi 26 mai, le baril de Brent, référence européenne du brut, pour livraison en juillet, progressait de 27 cents à 50,01 dollars dans les échanges électroniques en Asie, passant la barre des 50 dollars, pour la première fois en six mois. Le cours du baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet gagnait 21 cents, à 49,77 dollars.

Les cours du brut avaient rebondi après avoir enfoncé en février des plus bas de 13 ans, sous 30 dollars le baril, plombés par une offre largement excédentaire, que ne parvenaient plus à digérer des économies -notamment chinoise- en phase de ralentissement.

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Le cours du baril de Brent, qui est légèrement redescendu depuis le pic de ce matin à 49,925 dollars le baril à 10H58 GMT, est en progression de +32,98 % depuis le 1er janvier. Celui du baril de WTI (49,65 dollar) est lui en hausse de +42,96 %) depuis le début de cette année.

On est cependant encore loin des cours de juin 2014, quand le baril d’or noir s’échangeait 100 dollars.

Divergences 

Et les observateurs divergent quant à l’interprétation à donner de l’embellie connue par les cours ces dernières semaines, entre ceux qui l’attribuent à un véritable espoir de rééquilibrage du marché mondial et ceux qui n’y voient que l’effet temporaires des problèmes de production au Canada et au Nigéria, frappé par des sabotages.

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« Le rebond remarquable de plus de 80 % observé depuis février est peut-être exagéré, car les fondamentaux macroéconomiques n’ont pas changé d’autant », écrit dans une note à ses clients l’analyste d’IG Markets Bernard Aw.

« Cela laisse penser que les prix sont portés par la spéculation dans un rebond qui n’est peut-être pas durable. »

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Baisse des réserves américaines

Mercredi, les cours avaient terminé au plus haut de l’année après l’annonce d’une nette baisse des réserves américaines, qui a conforté la bonne disposition des marchés dans l’espoir d’une résorption de la surabondance mondiale.

Le cours du WTI pour juillet avait gagné 94 cents à 49,56 dollars sur le New York Mercantile Exchange (Nymex). A Londres, le Brent de la mer du Nord, également pour livraison en juillet a vu son cours avancer de 1,13 dollar à 49,74 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

Voilà deux semaines que les cours frôlaient sans la dépasser la barre des 50 dollars, l’appréciation du dollar limitant la progression.

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