Maroc : Judoka contre kick boxeur

Adil Belgaïd, ex-champion africain de Judo, a été entendu par la gendarmerie française dans le contentieux qui l’oppose au kick boxeur, Zakaria Moumni.

Adil Belgaïd (à g.) et Zakaria Moumni. © Facebook – Capture d’écran/france24

Adil Belgaïd (à g.) et Zakaria Moumni. © Facebook – Capture d’écran/france24

FRANCOIS-SOUDAN_2024

Publié le 13 février 2015 Lecture : 2 minutes.

(Mis à jour le 16 février à 15h20 – voir la mise au point ci-dessous)

Selon nos informations, l’ancien sextuple champion d’Afrique de judo Adil Belgaïd, qui vit entre son pays d’origine le Maroc et la France, a été auditionné le 6 février à Paris par les gendarmes français à propos du contentieux qui l’oppose à son ex-ami Zakaria Moumni. Lui-même ancien champion du monde de kick boxing, Moumni est à l’origine de la fameuse plainte pour "enlèvement, séquestration et torture" déposée à Paris contre le chef de la DGST marocaine Abdellatif Hammouchi et le secrétaire particulier du roi Mounir Majidi, laquelle a entraîné l’irruption de policiers devant la résidence de l’ambassadeur du Maroc en France, en février 2014. S’en est suivi un an de crise diplomatico-judiciaire entre les deux pays.

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>> Lire aussi : Zakaria Moumni voulait piéger Mounir Majidi en France

Lors de son incarcération au Maroc pour "escroquerie" en 2011, Zakaria Moumni avait reçu à plusieurs reprises la visite d’Adil Belgaïd, qui se proposait de jouer les bons offices entre les autorités et son ami – lequel réclamait avec insistance un poste de conseiller au ministère des Sports, qui lui avait été refusé. Belgaïd affirme aujourd’hui qu’après sa libération par grâce royale et son départ pour la France en 2012, Moumni lui aurait, lors d’un rendez-vous dans un restaurant des Champs-Elysées, proposé de lui verser 20% du million d’euros de dommages-intérêts qu’il comptait exiger du roi Mohamed VI lui-même, à condition qu’il l’aide à les obtenir. "J’ai coupé court à la conversation et j’ai cessé tout lien avec lui" a expliqué Belgaïd aux enquêteurs. Quant à Zakaria Moumni, dont on connait l’activisme, il a remis le 1er février une lettre adressée au roi et à la princesse Lalla Meryem, sœur de ce dernier, en marge d’une manifestation organisée à l’Institut du monde arabe à Paris. Avant d’en déposer une seconde à la Loge de l’Élysée, cette fois pour François Hollande.

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Mise au point demandée par le comité de soutien Justice pour Zakaria Moumni

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Suite à la mise en ligne de l’article ci-dessus, le comité de soutien Justice pour Zakaria Moumni nous a fait parvenir la mise au point ci-dessous, au nom de celui qu’il défend :

"Zakaria Moumni ne connaissait pas Adil Belgaid auparavant, ils n’ont jamais été ni amis ni proches. 

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Adil Belgaid est l’émissaire que le roi Mohammed VI a envoyé à Zakaria Moumni en prison à deux reprises le 13 janvier 2012 et le 27 janvier 2012 pour l’informer que le roi allait le gracier le jour de son anniversaire le 4 février 2012 et lui rendre justice en jugeant les tortionnaires. Il s’est présenté comme "l’ami du roi Mohammed VI". 

Et ce même Adil Belgaid est venu plusieurs fois rencontrer Zakaria à Paris. A aucun moment, il n’a été question d’aborder le sujet des réparations matérielles suite aux préjudices subis par Zakaria Moumni après les tortures qu’il a subies, l’enlèvement, la séquestration et le procès inique et sa condamnation sur la base d’aveux extorqués sous la torture. Ce Adil Belgaid n’étant aucunement mandaté pour parler de ce point-là avec Zakaria Moumni."

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