Le premier raid de Boko Haram au Tchad fait au moins cinq morts

Les terroristes nigérians de Boko Haram ont mené dans la nuit de jeudi à vendredi leur première offensive connue en territoire tchadien. Ils ont attaqué Ngouboua, un village situé sur la rive du lac Tchad, faisant au moins cinq morts et plusieurs blessés.

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau. © AFP

Le chef de Boko Haram, Abubakar Shekau. © AFP

Publié le 13 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Après le Niger le week-end dernier, le Tchad a connu dans la nuit du jeudi 12 au vendredi 13 février la première attaque de Boko Haram sur son territoire. Venus de la localité nigériane de Baga, une trentaine d’islamistes armés ont fait irruption à bord de grandes pirogues à moteur vers 3h du matin à Ngouboua, sur la rive du lac Tchad. Ils ont attaqué le village et un camp militaire, tuant au moins quatre civils – dont le chef de canton de Ngouboua – et un militaire. L’aviation tchadienne est ensuite entrée en action et a détruit toutes les embarcations des assaillants.

Les deux tiers du village de Ngouboua, situé sur une presqu’île à 18 km de la frontière, en face de Baga, ont été incendiés. Cette localité tchadienne accueille plus de 7 000 réfugiés nigérians qui avaient pour la plupart fui les attaques de Boko Haram au Nigeria depuis début janvier, notamment l’attaque très meurtrière contre Baga. Traversant le lac en pirogue, des milliers de civils se sont ainsi éparpillés sur des dizaines d’îlots tchadiens.

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L’armée tchadienne en première ligne

Il s’agit de la première attaque du groupe islamiste nigérian sur le sol tchadien, depuis que le Tchad a commencé à déployer le 16 janvier des troupes au Cameroun et au Niger, aux frontières avec le Nigeria. Le 3 février, l’armée tchadienne a lancé une grande offensive terrestre au Nigeria à partir de Fotokol au Cameroun voisin, reprenant la localité nigériane de Gamboru aux islamistes après de durs combats. Dès le lendemain, Boko Haram menait une contre-attaque meurtrière à Fotokol, tuant treize militaires tchadiens, six soldats camerounais et 81 civils.

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Les islamistes ont également lancé la semaine dernière de premières attaques meurtrières au Niger, où 109 combattants de Boko Haram, quatre militaires et un civil ont été tués dans le sud, près de la frontière avec le Nigeria. Les pays du bassin du lac Tchad (Tchad, Niger, Nigeria, Cameroun et Bénin) se sont mis d’accord pour mobiliser 8 700 hommes dans la force multinationale de lutte contre le groupe islamiste.

(Avec AFP)

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