Iran : le conservateur Ali Larijani réélu président du Parlement

Le conservateur modéré Ali Larijani a été largement réélu dimanche président du Parlement iranien avec 173 voix contre 103 à son adversaire réformateur Mohammad Reza Aref, lors d’un vote retransmis en direct à la radio publique.

L’ancien président l’ Ayatollah Akbar Hashemi Rafsanjani, le président du Parlement Ali Larijani et le président Hasan Rouhani le 28 mai 2016 au Parlement à Téhéran. © AFP

L’ancien président l’ Ayatollah Akbar Hashemi Rafsanjani, le président du Parlement Ali Larijani et le président Hasan Rouhani le 28 mai 2016 au Parlement à Téhéran. © AFP

Publié le 29 mai 2016 Lecture : 1 minute.

Ce vote était organisé à la suite d’élections législatives qui ont permis un rééquilibrage des forces entre conservateurs et réformateurs alliés aux modérés du président Hassan Rohani, insuffisamment cependant pour permettre à ces derniers de prendre la présidence du Parlement.

Il s’agit d’une large victoire de M. Larijani, 57 ans, puisqu’il obtient plus de 61% des voix. Quelque 281 députés (sur un total de 290 que compte le Parlement) ont pris part au vote.

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Le réformateur Aref obtient moins de voix que le nombre des députés que son camp revendiquait.

Selon un décompte de l’AFP établi au lendemain du scrutin à partir de résultats officiels, le camp des réformateurs avait obtenu 133 sièges, celui des conservateurs 125 et les indépendants 26 sièges.

Mais des députés élus avec le soutien des partis réformateurs et modérés ont préféré voter en faveur de M. Larijani, un pragmatique qui avait approuvé l’accord nucléaire de juillet 2015 entre l’Iran et les grandes puissances, contrairement aux plus radicaux du camp conservateur.

Ali Larijani a également réussi à mobiliser les indépendants en sa faveur.

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Sa réélection à la tête du Parlement intervient une semaine après celle de l’ayatollah Ahmad Janati, un ultraconservateur qui a été élu à une large majorité à la tête de l’Assemblée des experts, chargée de nommer, surveiller et éventuellement démettre le guide suprême.

Le gouvernement du président modéré Hassan Rohani devra composer avec ce nouveau parlement toujours dominé par les conservateurs, mais dont les plus radicaux ont été pour la plupart écartés lors des dernières législatives.

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A un an de la présidentielle de 2017 à laquelle le président Rohani devrait se représenter pour un second et dernier mandat, les conservateurs gardent le contrôle des deux grandes institutions élues d’Iran, le Parlement et l’Assemblée des experts.

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