Mali : IBK ouvre-t-il la voie au retour d’ATT ?

« Nous nous verrons bientôt. À bientôt ATT ! » a annoncé samedi Ibrahim Boubacar Keïta (IBK) depuis Baguinéda, à une trentaine de kilomètres à l’est de Bamako. Revue de presse des réactions provoquées par une déclaration inattendue.

IBK en mai 2014 à Bamako. © Emmanuel Daou Bakary/J.A.

IBK en mai 2014 à Bamako. © Emmanuel Daou Bakary/J.A.

Publié le 30 mai 2016 Lecture : 1 minute.

« Rétropédalage »

« Beaucoup de choses se disent sur nos relations, mais je sais qu’il n’y a ni intrigues, ni méchanceté entre nous. On se verra très bientôt », a déclaré le président malien, samedi 28 mai.

la suite après cette publicité

Un discours très commenté par la presse malienne et africaine. Depuis Ouagadougou, Le Pays a ainsi évoqué un « rétropédalage » : « Face à la pression incessante des hommes politiques, de la société civile, ces derniers jours, exigeant le retour d’ATT au Mali et de sa réhabilitation, IBK fait un rétropédalage ».

« Un geste d’apaisement »

Le 21 mai, des milliers de personnes avaient en effet défilé dans les rues de Bamako à l’appel de l’opposition, scandant notamment des slogans en faveur de l’ex-président malien, renversé par des militaires le 22 mars 2012.

Pour le site internet Maliweb, le discours d’IBK préfigure le retour prochain de l’ancien président malien. « Dans la capitale Bamako où le discours est accueilli comme un geste d’apaisement de la part d’IBK qui semble de plus en plus attentif aux attentes de ses concitoyens, le retour d’ATT n’est qu’une question de semaines ou de mois. (…) ».

la suite après cette publicité

« La balle est dans le camp d’IBK »

Et le pure player malien d’ajouter : « Toutefois, la balle est dans le camp d’IBK à qui il revient de créer les conditions favorisant ce retour tant demandé par l’écrasante majorité de Maliens qui pensent que l’histoire a donné raison à l’homme du 26 mars 1991 ».

la suite après cette publicité

ATT est menacé d’un procès pour « haute trahison » par le régime du président Keïta. Fin décembre 2013, le gouvernement malien l’avait notamment mis en cause pour avoir laissé le Nord tomber aux mains des groupes armés dominés par les jihadistes.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Mali : faut-il juger ATT ?

À Bamako, le 9 août 2013, durant l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle. © JOE PENEY/REUTERS

Mali : IBK, le temps joue contre lui

Contenus partenaires