Sofiane Hanni : « Il y a une grosse concurrence dans le secteur offensif » de la sélection algérienne
Élu meilleur joueur du championnat de Belgique par ses pairs, transféré de Malines à Anderlecht pour quatre ans et 1,5 millions d’euros, Sofiane Hanni (25 ans) traverse un printemps fastueux. Interview.
Jeune Afrique : Que représente pour vous cette récompense de meilleur joueur du championnat de Belgique ?
Sofiane Hanni : J’en suis fier, car elle a été décernée par les joueurs. C’est une très belle récompense. Je savais que je pouvais y prétendre, car j’ai fait une bonne saison (14 buts en championnat et 3 en Coupe de Belgique, NDLR). C’est le fruit de mon travail, car je peux vous assurer que je bosse beaucoup. Et c’est aussi la preuve qu’on peut évoluer dans un club qui ne fait pas partie des meilleurs du pays et se mettre en évidence.
Vous avez tout de suite signé pour quatre ans à Anderlecht, le club le plus titré du pays. Votre brillante saison n’a pas attiré l’attention en France, où vous êtes né (à Vitry-sur-Seine) ?
Non, je n’ai reçu aucune proposition venant de France. La Belgique, ce n’est pourtant pas très loin… mais cela ne m’étonne pas plus que ça. Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai l’impression que les clubs français sont frileux. Ils ne semblent pas s’intéresser à ce qui se passe en Belgique, alors qu’on y trouve de très bons joueurs. Mais je ne suis ni surpris, ni déçu. Et puis, je suis très heureux d’avoir signé à Anderlecht, alors qu’il me restait un an de contrat à Malines. En juillet et août, nous allons disputer le troisième tour qualificatif pour la Ligue des Champions. Je sais qu’à Anderlecht, je serai davantage observé, car je vais changer de dimension. Mais je suis prêt…
Je sais ce qui m’attend, et cela ne me fait pas peur
En mars dernier, Christian Gourcuff vous a appelé en sélection algérienne à l’occasion des matches qualificatifs pour la CAN 2017 face à l’Éthiopie (3-3, 7-1). Aujourd’hui, Gourcuff n’est plus là…
Je n’ai pas vraiment eu l’occasion de le connaître. Ce que je sais, c’est que les joueurs l’appréciaient beaucoup. Ils voulaient qu’il reste. En ce qui me concerne, être appelé en sélection, cela représente quelque chose. J’avais déjà joué pour les espoirs algériens il y a 5 ans… J’arrive dans une équipe où il y a une grosse concurrence dans le secteur offensif, avec Slimani, Soudani, Mahrez, Feghouli, Brahimi, Ghezzal… Là aussi, je sais ce qui m’attend, et cela ne me fait pas peur. Je vais faire ce que j’ai toujours fait : travailler ! L’Algérie fait partie des meilleures équipes d’Afrique. Il n’y a pas longtemps, on parlait surtout de sa qualité collective. C’est toujours le cas, mais on parle désormais davantage de ses qualités individuelles, avec ce qu’ont réalisé cette saison Mahrez avec Leicester ou Slimani au Sporting Lisbonne.
L’Algérie va prochainement désigner un nouveau sélectionneur. Est-ce un sujet dont on parle beaucoup dans l’hôtel des joueurs ?
Pour être honnête, non. On entend des choses, mais rien de plus. Ce dont tout le monde est certain, c’est que le futur sélectionneur sera étranger. Je suppose que la fédération s’active pour trouver un sélectionneur renommé et expérimenté. L’Algérie est attractive, et elle a des arguments…
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Au Mali, le Premier ministre Choguel Maïga limogé après ses propos critiques contr...
- CAF : entre Patrice Motsepe et New World TV, un bras de fer à plusieurs millions d...
- Lutte antiterroriste en Côte d’Ivoire : avec qui Alassane Ouattara a-t-il passé de...
- Au Nigeria, la famille du tycoon Mohammed Indimi se déchire pour quelques centaine...
- Sexe, pouvoir et vidéos : de quoi l’affaire Baltasar est-elle le nom ?