Après la Chine, le Maroc se tourne vers l’Inde
Le vice-président indien, Mohammad Hamid Ansari, est à Rabat depuis lundi pour activer les accords conclus avec le royaume lors du sommet Inde-Afrique d’octobre dernier à New Delhi. Un voyage qui le conduira également en Tunisie.
Le vice-président de la république de l’Inde, Mohammad Hamid Ansari est arrivé lundi 30 mai à Rabat pour une visite officielle de trois jours au Maroc, sur invitation du chef de gouvernement Abdelilah Benkirane, afin de mettre en place un nouveau partenariat stratégique avec le royaume. Une visite qui devrait aussi préparer le déplacement de Mohammed VI à New-Delhi, annoncé prochainement.
Après la Russie, les pays du Golfe et la Chine, le Maroc continue à diversifier ses alliances mondiales au delà de l’Europe et des États-Unis dans le but de trouver de nouveaux marchés mais aussi de construire de nouvelles amitiés autour de la question qui mobilise toute sa diplomatie, à savoir le Sahara.
Le vice-président indien est à la tête d’une délégation composée du ministre d’État pour les produits chimiques et les engrais, Hansraj Gangaram Ahir, et de plusieurs parlementaires et hauts responsables. Avec Abdellilah Benkirane, il devra lancer la chambre de commerce marocco-indienne, selon un communiqué du ministère indien des Affaires étrangères.
La manne des phosphates
Contrairement aux grandes puissances avec lesquelles le Maroc a scellé des alliances ces derniers mois, l’Inde est l’un des rares pays avec qui il affiche une balance commerciale excédentaire grâce à ses exportations de produits de phosphates. En octobre, le roi du Maroc, dont les apparitions dans les meetings internationaux sont assez rares, s’est déplacé à New Delhi afin de participer au forum Afrique-Inde, signalant sa volonté de passer à un nouveau type de relations diplomatiques avec ce pays, longtemps fondées sur le mouvement des non-alignés, hérité de la guerre froide.
Après le Maroc, Mohammad Hamid Ansari devra s’envoler pour la Tunisie. Le gouvernement indien considère que ces deux pays sont prioritaires dans sa nouvelle stratégie africaine.
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