Centrafrique : le ministre des Sports, Armel Sayo, libéré après 16 jours de captivité
Le ministre centrafricain de la Jeunesse et des Sports, l’ex-chef rebelle Armel Ningatoloum Sayo, a été libéré dans la nuit du mardi 10 au mercredi 11 février. Il avait été enlevé dimanche 25 janvier à Bangui par des hommes armés d’une milice anti-balaka dans le quartier Galabadja, dans le 8e arrondissement de Bangui.
Mis à jour à 10h42.
Armel Sayo a été libéré et conduit dans un hôtel du centre de Bangui mardi en fin de soirée, a affirmé une source militaire, précisant qu’il était en bonne santé.
Les négociations duraient depuis une dizaine de jours à Bangui, menées notamment par le ministre de l’Intérieur et l’archevèque de la capitale. Elles auront été compliquées. En effet, selon nos informations, les ravisseurs exigeaient notamment une rançon de 4,5 millions de FCA, somme jugée beaucoup trop importante par l’ensemble des parties prenantes.
>> Lire aussi : "Centrafrique : pourquoi les négociations pour la libération d’Armel Sayo piétinent"
Certains représentants anti-balaka auraient également conditionné la libération du ministre des Sports à la nomination au sein du gouvernement de nouveaux représentants de leur formation. Autre difficulté, le cas Sayo semblait diviser au sein même de cette dernière. L’un de ses responsables, Joachim Kokaté, issu de la même promotion de l’École des officiers de Bangui, a ainsi fait pression sur les ravisseurs. Tandis que, selon les autorités centrafricaines, c’est un autre membre du mouvement qui aurait téléguidé l’enlèvement.
Fin janvier, une Française et un Centrafricain travaillant pour une ONG avaient également été retenus pendant plusieurs jours par des miliciens anti-balaka qui voulaient obtenir la libération d’un de leurs chefs. La même semaine, une expatriée de la Minusca (Mission des Nations unies en Centrafrique) avait été retenue quelques heures, également par des anti-balaka.
C’est la première fois qu’un membre du gouvernement en fonction est kidnappé en Centrafrique. Armel Sayo, ancien chef de la rébellion Mouvement Révolution Justice basée dans le nord-ouest du pays, est entré au gouvernement de Mahamat Kamoun à la suite de la signature de l’accord de cessation des hostilités du 23 juillet 2014 à Brazzaville, au Congo.
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