Niger : Hama respire (un peu)
La décision du tribunal correctionnel de Niamey de se dessaisir de l’affaire de trafic de bébés dans laquelle Hama Amadou et son épouse sont poursuivis a donné un peu d’optimisme à l’ancien président de l’Assemblé nigérienne.
Dans la guerre qui l’oppose depuis plusieurs mois au pouvoir, Hama Amadou a remporté une petite bataille le 30 janvier. Ce jour-là, depuis son exil parisien, l’ancien président de l’Assemblée nationale devenu opposant numéro un a appris la décision du tribunal correctionnel de Niamey de se dessaisir de l’affaire de trafic de bébés dans laquelle lui, son épouse et une vingtaine d’autres personnalités, dont l’ancien ministre Abdou Labo, sont inculpés.
>> Lire aussi : Niger, Bénin, Nigeria… : usines à bébés, le trafic de la honte
Le tribunal s’est déclaré "incompétent" sur cette sordide affaire, aucune juridiction civile ne s’étant jusqu’alors prononcée sur la filiation des bébés concernés. "Il n’y a plus de poursuites contre (les accusés) ou contre qui que ce soit", s’est félicité l’un des avocats un peu trop rapidement : le parquet n’a en effet pas tardé à faire appel. Depuis le 2 février, la cour d’appel a trente jours pour se prononcer.
D’ici là, pas sûr que Hama, sous le coup d’un mandat d’arrêt depuis le mois de septembre, se décide à rentrer au pays…
>> Lire aussi l’interview d’Hama Amadou : "J’ai fui le Niger pour sauver ma peau"
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