Burundi : la France préoccupée par les menaces contre le journaliste Esdras Ndikumana

Le Quai d’Orsay a indiqué mercredi que la France est préoccupée par les menaces visant le journaliste burundais Esdras Ndikumana, accusé par les autorités de Bujumbura d’incitation à la violence dans sa couverture de la crise au Burundi.

Esdras Ndikumana, correspondant de RFI et de l’AFP au Burundi, le 16 octobre 2015 à Paris. © Paul Mesnager/J.A

Esdras Ndikumana, correspondant de RFI et de l’AFP au Burundi, le 16 octobre 2015 à Paris. © Paul Mesnager/J.A

Publié le 1 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« La France exprime sa vive préoccupation suite aux déclarations des autorités burundaises accusant d’incitation à la violence le journaliste burundais Esdras Ndikumana », a déclaré, mercredi 1er juin, Romain Nadal, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères. 

La veille, ce correspondant de la radio RFI et de l’Agence France-Presse, torturé en août 2015 par les forces de sécurité, a fait l’objet de menaces sur les réseaux sociaux après avoir été accusé par Bujumbura de « promouvoir le crime et la violence par sa couverture de la crise au Burundi ».

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« Nous condamnons les menaces dont [Esdras Ndikumana] fait l’objet, notamment sur les réseaux sociaux. Il est essentiel que les journalistes puissent exercer leur profession en toute indépendance et en sécurité », a-t-il plaidéitemLinkPET" title="" target="">.

« Paris appelle à ce que les engagements annoncés en février par les autorités burundaises pour la résolution de la crise soient pleinement mis en oeuvre, y compris la réouverture de tous les médias indépendants », a poursuivi le porte-parole du Quai d’Orsay.

Ndikumana « mis en cause sans aucun fondement »

Dans un communiqué publié mercredi, la radio internationale RFI s’indigne et s’inquiète de son côté de voir son correspondant au Burundi, Esdras Ndikumana, ainsi « mis en cause sans aucun fondement ». Et elle considère inacceptable la mise en danger de son collaborateur, déjà contraint pour sa sécurité de fuir son pays en août dernier.

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Dès mardi, l’AFP avait jugé pour sa part « inacceptables » les attaques contre Esdras Ndikumana. « Ces menaces mettent en danger un journaliste assurant une couverture irréprochable de l’actualité au Burundi dans des conditions très difficiles », avait déclaré Michèle Léridon, sa directrice de l’information.

Lauréat du prix 2015 de la presse diplomatique française, Esdras Ndikumana, 55 ans, est considéré comme un des meilleurs spécialistes de la région et un journaliste de référence sur le continent africain. Il avait dû précipitamment quitter son pays en août 2015 par crainte pour sa sécurité et continue de couvrir l’actualité burundaise depuis l’étranger.

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