L’Arabie saoudite investit 3,5 milliards de dollars dans la société Uber
Le royaume, seul pays au monde où les femmes n’ont pas le droit de prendre le volant, a investi 3,5 milliards de dollars dans le service américain de réservation de voitures avec chauffeur Uber, a indiqué ce dernier mercredi.
![Le siège de l’entreprise américaine Uber à San Francisco (ouest), le 16 décembre 2015. © Eric Risberg/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/02/sipa_ap21889664_000001.jpg)
Le siège de l’entreprise américaine Uber à San Francisco (ouest), le 16 décembre 2015. © Eric Risberg/AP/SIPA
Le fonds public d’investissement du royaume (Public Investment Fund, PIF) a investi pas moins de 3,5 milliards de dollars dans le géant américain, valorisé à 62,5 milliards de dollars, et déjà présent dans cinq villes d’Arabie saoudite. À la clé, un siège au sein du conseil d’administration pour son directeur général, Yasir Al Rumayyan.
Les femmes représentent 80% des passagers
Dans ce pays, les femmes n’ont pas le droit de conduire et représentent 80% des passagers. « Notre expérience en Arabie saoudite est un très bon exemple de la manière dont Uber peut bénéficier aux passagers, aux conducteurs et aux villes », a relevé le patron-fondateur de Uber Travis Kalanick.
Cet investissement s’inscrit dans le cadre du plan économique présenté pour les quinze prochaines années par le vice-prince héritier Mohamed ben Salmane qui vise notamment à diversifier l’économie dépendante à 70% du pétrole. L’un de ses objectifs est aussi d’augmenter la participation des femmes à la force de travail même si le prince Salmane avait déclaré que c’est la société saoudienne, et non le gouvernement, qui déciderait si les femmes pourraient un jour conduire.
395 000 utilisateurs au Moyen-Orient et en Afrique du Nord
La région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord est l’une de celle où Uber enregistre actuellement la plus forte croissance. Au premier trimestre 2016, la société comptait 19 000 chauffeurs dans cette zone, pour 395 000 utilisateurs actifs. À l’été 2015, l’arrivée de Uber à Casablanca avait créé une controverse.
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