Boissons : les Brasseries du Cameroun perdent de leur avance

La filiale du groupe Castel enregistre un résultat net de 18,8 milliards de F CFA, pour un chiffre d’affaires consolidé de 346,2 milliards de CFA (527,7 millions d’euros) à la fin 2015. Tout en demeurant le leader du marché brassicole camerounais, ses parts de marché continuent de reculer sur ses différents segments.

Usine des Brasseries BRACONGO (filiale du groupe BGI, filiale du Groupe Castel) dans le quartier de Kingabwa, à Kinshasa, en RDC. © Junior Didi Kannah pour J.A.

Usine des Brasseries BRACONGO (filiale du groupe BGI, filiale du Groupe Castel) dans le quartier de Kingabwa, à Kinshasa, en RDC. © Junior Didi Kannah pour J.A.

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Publié le 2 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Après un décrochage en 2014, le bénéfice de la Société anonyme des brasseries du Cameroun (SABC) accuse un nouveau recul en 2015. Son résultat net s’élève à 18,8 milliards de F CfA, en baisse de 5,9 milliards de F CFA (-23,8%) par rapport aux 24,7 milliards dégagés en 2014.

En progression il y a deux ans, son chiffre d’affaires s’est tassé de 351,7 milliards en 2014 à 346,2 milliards de F CFA en 2015 (527,7 millions d’euros), soit une légère baisse de -1,6%.

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Bien que leader sur tous les segments du marché camerounais des boissons, la filiale du groupe Castel, dont le titre est coté sur le marché d’Euronext Paris, continue de voir ses parts rognées par ses concurrents, selon une analyse livrée par le groupe brassicole lui-même dans son rapport annuel.

Une bourse qui ne lui en tient pas particulièrement rigueur puisque le titre cotait jeudi à son niveau moyen de l’année 2016, autour de 115 euros le titre.

Bière : SABC affecté par une hausse des taxes

Dans un contexte de contraction du marché de la bière de -2,9%, les Brasseries du Cameroun ont écoulé 5 millions d’hectolitres de bière au 31 décembre 2015 (-5,7%), soit 78% de parts de marché.

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Une dégradation en partie imputable la hausse du droit d’accises sur ce produit “qui s’est traduit par une augmentation de 20% du tarif de la bière”, entre “50 et 100 F CFA” par bière, selon SABC.

Il s’agit d’une taxe spécifique sur la consommation applicable à certains produits au regard de leur nocivité ou de leurs effets sur la santé publique. Elle a doublé le 18 février 2015, passant de 12,5 à 25% pour les bières par exemple – le lobbying de la SABC n’ayant pas empêché son entrée en vigueur.

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Boissons gazeuse : une concurrence exacerbée

Un tassement qui est également observable sur le segment des boissons gazeuses (marque Top déclinée en plusieurs parfums vendus 400 ou 1 000 F CFA), et des Coca-Cola dont SABC est l’embouteilleur. aussi, la part de marché de SABC s’érode quelque peu, avec 59,1% de parts de marchés contre 64,9% l’an passé.

Cette perte profite essentiellement à son concurrent Source du Pays qui gagne cinq points (à 35,5% de parts de marché, le reste allant Guinness, UCB et Nabco).

Mais, la filiale du groupe Castel ne compte pas en rester là. « Afin de regagner nos parts de marché, nous avons décidé de baisser le prix de la gamme Top de 20% au 1er février 2016. Cette mesure permettra à SABC de reprendre le leadership sur le segment des boissons gazeuses », expose le rapport.

Dans les eaux minérales, SABC et Source du pays voient leur part de marché reculer, à 56,9% et 33,4% respectivement. Tous deux subissent l’arrivée de nouveaux acteurs, à l’instar de Nabco de Nana Bouba Group.

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