Simone Gbagbo : le président « m’aurait giflée si je lui avais fait la suggestion » de quitter le pouvoir

Au troisième jour de son procès pour « crimes contre l’humanité », l’ex-Première dame de Côte d’Ivoire Simone Gbagbo a assuré que son mari l’aurait giflée si elle lui avait demandé de d’abandonner le pouvoir.

L’ancienne première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, au second jour de son procès devant la Cour d’appel d’Abidjan, le 1er juin 2016. © AFP/ISSOUF SANOGO

L’ancienne première dame de Côte d’Ivoire, Simone Gbagbo, au second jour de son procès devant la Cour d’appel d’Abidjan, le 1er juin 2016. © AFP/ISSOUF SANOGO

Publié le 2 juin 2016 Lecture : 1 minute.

La cour d’assises d’Abidjan juge depuis mardi Simone Abagbo, âgée de 66 ans, pour « crimes contre l’humanité, crimes contre les prisonniers de guerre, commis lors de la crise postélectorale de 2010-2011. L’épouse de l’ex-président Gbagbo comparaît alors qu’elle purge déjà une première peine de 20 ans de prison pour « atteinte à la sûreté de l’État », prononcée l’an dernier.

Jeudi 2 juin, au troisième jour du procès, le juge Bouakhi Kouadio lui a posé une question simple : « Pourquoi n’avez-vous pas demandé à votre mari d’abandonner le pouvoir? », a-t-il demandé. « C’est lui ( Laurent Gbagbo) le vainqueur, il m’aurait giflée si je lui faisais la suggestion », a répondu Simone Gbagbo, déclenchant des rires dans la salle.

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L’ex-Première dame a également défendu le rôle joué, pendant la crise, par les « Jeunes patriotes », un mouvement politique pro-Gbagbo accusés de violences par ses détracteurs. Charles Blé Goudé, chef du mouvement, est actuellement jugé en compagnie de son mentor Laurent Gbagbo à La Haye.

« Je n’ai jamais vu de patriotes en armes »

« Les patriotes ont fait oeuvre utile en Côte d’Ivoire. Les Ivoiriens devraient s’aligner pour leur dire merci », a-t-elle affirmé, se disant « choquée quand on les accuse d’exactions ».

« Je n’ai jamais vu de patriotes en armes (lors de la crise postélectorale) », a-t-elle souligné, à la question du juge qui lui demandait, « Qui tenait les kalachnikovs dans les rues ? »

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Simone Gbagbo a par ailleurs assuré être étrangère au mode de financement du mouvement, qui avait pignon sur rue pendant le mandat de son mari. « Je participais à leurs manifestations, notamment des meetings, mais je n’étais pas leur financier », s’est-elle défendue.

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