Congo-Brazzaville : le gouvernement va réduire de 8 % les dépenses prévues en 2016

Le gouvernement congolais a approuvé le 1er juin un projet de loi de finances rectificative qui prévoit une réduction de -8 % des dépenses prévues en 2016, ramenées à 2 396 milliards de F CFA (3,65 milliards d’euros). En cause : une conjoncture économique défavorable et le recul des recettes pétrolières.

Publié le 3 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Réuni à Brazzaville le mercredi 1er juin, le gouvernement congolais a examiné et approuvé une réduction des dépenses prévues cette année, seul point à l’ordre du jour de ce Conseil des ministres.

Le projet de loi de finances rectificative, que le Premier ministre Clément Mouamba va défendre devant le parlement ce vendredi, prévoit une baisse des ressources budgétaires attendues en 2016, ramenées à 2 121,5 milliards de F CFA, contre 2 333 milliards de F CFA dans la loi initiale, soit une baisse de -211,5 milliards de F CFA (environ -9 %).

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Les charges budgétaires prévues cette année sont abaissées à 2 396 milliards de F CFA, contre 2 608 milliards de F CFA, dans la loi de Finances initiales, soit une baisse de -8,12 %.

Dégradation des perspectives

Selon le communiqué du Conseil des ministres, la loi de finances rectificative répond à la dégradation des perspectives économiques mondiales et africaines, à la baisse des revenus du pétrole et au besoin de mettre en oeuvre les actions prioritaires du gouvernement, notamment l’installation des institutions nouvelles.

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Malgré une légère augmentation de la production de pétrole, attendue à 94,125 millions de barils en 2016 (+5,7 %) grâce à la mise en production du champ Moho Nord, les recettes pétrolières du Congo-Brazzaville devraient baisser cette année.

Le gouvernement table désormais sur 544 milliards de F CFA de revenus pétroliers en 2016, contre 754 milliards de F CFA prévus dans la loi de Finances initiale (-28 %). Le pétrole représente 69 % des recettes publiques et plus de 80 % des exportations du Congo-Brazzaville.

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La réduction des charges budgétaires attendues en 2016 affecte principalement les dépenses d’investissements, abaissées de -15,6 % à 1306,7 milliards de F CFA. Les dépenses de fonctionnement de l’État reculent également (-6 %) à 301,1 milliards de F CFA, tandis que la masse salariale reste inchangée : 410,1 milliards de F CFA.

Le PIB du Congo-Brazzaville devrait croître de 4,4 % en 2016 selon les prévisions du gouvernement.

En mars dernier, les agences de notation Moody’s et Fitch avaient dégradé la note souveraine de la République du Congo. Moody’s a abaissé la note de long terme du pays de « B+ » à  « B », tandis que Fitch l’a réduite de « Ba3 » à « B1 », en raison notamment de la détérioration de l’équilibre budgétaire du pays.

Fin avril, Moody’s a encore dégradé la note du pays à « B2 », indiquant craindre un déficit public de l’ordre de -16 % du PIB en 2016 et -11 % en 2017.

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