Tunisie : le Premier ministre Habib Essid prêt à démissionner « si l’intérêt du pays l’exige »

Le Premier ministre tunisien Habib Essid a affirmé vendredi qu’il était prêt à démissionner « si l’intérêt du pays l’exige », après que le président Béji Caïd Essebsi a plaidé pour un gouvernement d’union nationale.

Habib Essid, le Premier ministre tunisien. © AFP

Habib Essid, le Premier ministre tunisien. © AFP

Publié le 3 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Réagissant aux critiques persistantes contre l’actuel exécutif, ce dernier s’est dit jeudi soir favorable, sous certaines conditions, à un gouvernement d’union, ajoutant que celui-ci pourrait être dirigé par Habib Essid, une autre personnalité, ou même être élargi au patronat et à la centrale syndicale de l’ « Union générale tunisienne du travail » (UGTT).

Sur la sellette ?

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« Je ne vais pas démissionner, (au moins) jusqu’à ma réunion lundi avec le président », a réagi l’actuel Premier ministre dans une interview à la radio privée tunisienne Express FM. Il a ajouté être prêt à quitter son poste dans l’intérêt du pays, et s’est dit « d’accord » pour un gouvernement d’union, pour la même raison.

Face aux critiques sur sa gestion économique et sécuritaire, Habib Essid, un indépendant nommé en février 2015, a déjà été contraint en janvier de procéder à un large remaniement. La mise en œuvre d’un gouvernement d’union nationale nécessiterait la démission de l’actuel gouvernement, puis des négociations entre les diverses parties concernées.

Un scénario atypique

Jeudi soir, dans son interview, le président Béji Caïd Essebsi a noté la persistance de critiques envers le gouvernement, actuellement composé de quatre formations dont Nidaa Tounes (fondé en 2012 par Béji Caïd Essebsi) et les islamistes d’Ennahdha.

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Il s’est dit favorable à l’idée d’un gouvernement d’union nationale à condition qu’il inclue le syndicat UGTT et l’organisation patronale Utica, Prix Nobel de la Paix en 2015 pour leur rôle dans la transition politique de la Tunisie après la révolte de 2011 contre le régime dictatorial de ben Ali.

Le secrétaire général de l’UGTT, Houcine Abassi, s’est montré sceptique dès jeudi. « Nous ne pourrons pas » faire partie d’un gouvernement d’union nationale car l’UGTT doit rester « la force qui unit toutes les institutions et le lieu de refuge de toutes les sensibilités », a-t-il fait valoir sur Mosaïque FM.

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