RDC : silence, on tweete !

Aubin Minaku tenait à rapporter en temps réel l’adoption du texte. © DR

Aubin Minaku tenait à rapporter en temps réel l’adoption du texte. © DR

ProfilAuteur_TresorKibangula

Publié le 10 février 2015 Lecture : 1 minute.

Au deuxième jour des protestations contre la réforme électorale à Kinshasa, internet et SMS ont été coupés en RD Congo. Mais les dirigeants politiques défenseurs du projet de loi controversé sont restés très actifs sur Twitter. En tête, Aubin Minaku, président de l’Assemblée nationale, qui tenait à rapporter en temps réel l’adoption du texte. "Fin de la plénière. Sur 337 députés, 305 ont voté oui, 8 ont voté non et 24 se sont abstenus. Ainsi la loi électorale a été votée", s’est-il réjoui, le 17 janvier, sur le réseau social.

C’était compter sans les manifestations qui ont suivi ce vote. Les heurts entre policiers et manifestants feront 42 morts selon la Fédération internationale des droits de l’homme (FIDH), 14 selon le gouvernement. Au coeur de cette bataille des chiffres, Minaku lâche un tweet qui contredit la version officielle qui veut que la police n’ait pas tiré sur la foule : "Plus jamais nous n’admettrons que la police tire à balles réelles sur des manifestants."

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Le message est rapidement supprimé… "Il n’y aura pas de Burkina Faso à Kinshasa, arrêtez de rêver", récidive-t-il quelques minutes plus tard. De son côté, Zoé Kabila, frère cadet du président, également très présent ces derniers jours sur le réseau social, accuse : "Si seulement ces jeunes savaient que le pillage auquel ils se livrent est la raison pour laquelle la plupart d’entre eux sont au chômage !"

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