Libye : l’Union européenne souhaite contrôler l’embargo sur les armes
La chef de la diplomatie européenne, Federica Mogherini, a demandé lundi à l’ONU d’autoriser l’opération navale européenne au large de la Libye à contrôler l’embargo sur les armes imposé à ce pays.
![Federica Mogherini, patronne de la diplomatie européenne. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/06/06/sipa_ap21822991_000010.jpg)
Federica Mogherini, patronne de la diplomatie européenne. © Geert Vanden Wijngaert/AP/SIPA
S’exprimant devant le Conseil de sécurité de l’ONU, la chef de la diplomatie européenne a exhorté ses membres à adopter une résolution – actuellement en discussion – autorisant l’opération Sophia à appliquer l’embargo de l’ONU sur les armes en haute mer au large de la Libye.
« J’espère que ce Conseil fera une nouvelle fois le bon choix en adoptant ce texte qui va étendre le mandat de l’opération navale européenne Sophia », a ajouté Federica Mogherini.
Selon des diplomates, un projet de résolution en ce sens, mis au point notamment par la France et le Royaume-Uni, a été distribué aux 15 pays membres du Conseil qui vont commencer à en débattre dans les prochains jours.
Intercepter des navires en haute mer
Si ce texte est adopté, les bâtiments de guerre européens pourront alors intercepter en haute mer les navires qu’ils soupçonnent de transporter des armes vers la Libye, sans avoir à demander l’autorisation des pays dont ces navires battent pavillon.
Pour l’instant, l’opération européenne Sophia se limite à la haute mer et vise à lutter contre les passeurs qui incitent des milliers de migrants à tenter la traversée vers l’Europe au péril de leur vie.
La Russie pas opposée
L’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a indiqué à des journalistes que son pays n’était pas opposé au projet de résolution mais qu’il avait des préoccupations. Moscou souhaite en particulier s’assurer que l’ONU ne puisse pas être accusée de prendre parti pour un camp ou l’autre en Libye. La plupart des armes entrant en Libye ne vont pas au gouvernement légitime mais à son rival ou à divers groupes armés et milices.
« La priorité numéro un est de mettre en place des autorités adéquates en Libye », a-t-il estimé. Il a souligné à ce propos que le nouveau gouvernement d’union nationale, qui étend peu à peu son autorité sur le pays, n’avait toujours pas reçu l’aval formel du Parlement.
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