À son tour, Fitch confirme la note d’investissement de l’Afrique du Sud
Après Moody’s et Standard & Poor’s, l’agence de notation new-yorkaise Fitch vient de confirmer la note souveraine de l’Afrique du Sud à « BBB-« , dernier échelon dans la catégorie des notes dites d’investissement. Le gouvernement de Pretoria a multiplié les efforts au cours des derniers mois pour rassurer les agences.
L’Afrique du Sud évite, pour ce round, la dégradation de sa note souveraine. L’agence de notation américaine Fitch Ratings a confirmé ce mercredi 08 juin la note de long terme de l’Afrique du Sud à « BBB- » en devises étrangères et « BBB » pour les devises locales, avec des perspectives stables.
La note de l’économie la plus industrialisée du continent reste donc dans la catégorie dite d’investissement, jugée moins risquées et qui permet à l’Afrique du Sud et aux entreprises ou collectivités territoriales du pays de se financer à des taux raisonnables sur les marchés.
Une dégradation de la note du pays en dessous de la catégorie « investissement » aurait contraint plusieurs fonds et sociétés d’investissement, en raison de leur stratégie de gestion de portefeuille, à céder des titres sud-africains, ce qui aurait fragilisé le secteur financier du pays.
Fitch est la dernière des trois grandes agences de notation internationales à confirmer la note d’investissement de l’Afrique du Sud, après Moody’s (Baa2) et Standard & Poor’s (BBB-), qui l’ont toutefois, eux, assortie de perspectives négatives.
« La note ‘BBB-‘ reflète une faible croissance tendancielle du PIB, des déficits budgétaires et extérieurs importants et des niveaux d’endettement élevés, qui sont compensées par des institutions politiques fortes, des marchés de capitaux locaux profonds et une structure de la dette publique favorable », justifie l’agence de notation dans son rapport.
Fitch table sur une croissance de +0,7 % du PIB sud-africaine en 2016, contre 1,2 % en 2017, et un rebond à 1,5 % en 2017. Sur cinq ans, la croissance moyenne de l’économie sud-africaine est de 2,2 %, contre 3,3 % dans les pays notés dans la catégorie « BBB », rappelle l’agence de notation.
Pour répondre aux craintes des agences de notation et des marchés financiers, le gouvernement sud-africain a présenté en février dernier un budget d’austérité, prévoyant notamment des réductions de dépenses, le gel des emplois dans la fonction publique et des hausses d’impôts modérées sur les ventes immobilières, le carburant, l’alcool et les gains en capital.
La prochaine revue de la note de l’Afrique du Sud est attendue en décembre.
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