Congo-Brazzaville : le gouvernement veut une procédure judiciaire plus rapide contre le général Mokoko

Le ministre congolais de la Justice a demandé jeudi au procureur de la République d’accélérer la procédure engagée contre le général Jean-Marie Michel Mokoko, mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 où il était question d’un coup d’État contre le président Denis Sassou Nguesso.

Le général de division congolais Jean-Marie Michel Mokoko, candidat déclaré à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville. © AFP

Le général de division congolais Jean-Marie Michel Mokoko, candidat déclaré à la présidentielle du 20 mars 2016 au Congo-Brazzaville. © AFP

Publié le 10 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« Monsieur le procureur de la République [André Ngakala Oko, NDLR], il faut activer la procédure judiciaire qui avait été déjà ouverte contre le général Mokoko Jean-Marie Michel », a déclaré Pierre Mabiala, ministre de la Justice, lors d’une conférence de presse jeudi 9 juin. « Je vous le demande parce que les procédures judiciaires pénales ne doivent pas être rangées dans les tiroirs de la justice », a-t-il insisté.

« C’est une demande politique au regard de l’envergure politique du général Mokoko », a déclaré Yvon Ibouanga, avocat du général, ajoutant qu’il n’y a rien qui puisse justifier cette requête. Le 19 mars, le général avait refusé de répondre à la convocation de la justice.

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Tentative de coup d’État ?

L’officier est mis en cause dans une vidéo tournée en 2007 le montrant discuter d’un plan visant à chasser Denis Sassou Nguesso du pouvoir avec un homme se présentant comme appartenant au service de renseignement extérieur de la France (la DGSE). Le général Mokoko vit actuellement en résidence surveillée dans sa maison du centre-ville de Brazzaville.

Ancien chef d’état-major des armées du Congo de 1987 à 1993, passé par l’École supérieure militaire (ESM) de Saint-Cyr en France, le général Mokoko a été jusqu’à début février représentant spécial de la présidente de la Commission de l’Union africaine (UA) en Centrafrique.

Il a démissionné début février de son poste de conseiller du président Sassou Nguesso chargé des questions de paix et de sécurité, qu’il occupait depuis 2005, pour se porter candidat à la présidentielle du 20 mars, où il a recueilli moins de 14% de voix.

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