Sénégal : le capital-investisseur Remsa garde le cap à Pointe-Sarène

La société de capital-investissement implantée à Londres indique à « Jeune Afrique » avoir sécurisé 204 milliards de F CFA (310,9 millions d’euros) pour réaliser la nouvelle zone touristique intégrée de Pointe-Sarène. À condition d’un accord définitif rapide avec l’État, qui instruit l’offre de Remsa, les premiers travaux pourraient intervenir dès juillet 2016.

Vue de la plage de Saly, la principale station balnéaire de la Petite Côte sénégalaise. Environ 25 % du littoral sénégalais sont à haut risque d’érosion côtière à cause de l’élévation du niveau des mers, selon la Banque mondiale. © Jean-Claude Perez/Wikimedia Commons

Vue de la plage de Saly, la principale station balnéaire de la Petite Côte sénégalaise. Environ 25 % du littoral sénégalais sont à haut risque d’érosion côtière à cause de l’élévation du niveau des mers, selon la Banque mondiale. © Jean-Claude Perez/Wikimedia Commons

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Publié le 10 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Remsa Limited, la société londonienne de capital-investissement, spécialiste du financement, de l’aménagement et du développement de projets touristiques et immobiliers, s’est résolument positionnée sur le projet de nouvelle zone touristique intégrée de Pointe-Sarène (sur la Petite-Côte atlantique, à 80 km au sud de Dakar), un des projets prioritaires du Plan Sénégal émergent (PSE). Elle y a proposé à la ministre du Tourisme et des Transports aériens, Maimouna Ndoye Seck, rencontrée ces jours derniers à Dakar, une offre technique et financière de 204 milliards de F CFA.

Un investissement déjà entièrement sécurisé

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« Le montant des investissements est déjà entièrement mobilisé », explique Mamadou Dièye, ancien consultant et aujourd’hui directeur général de Remsa.  Le complexe dont les études techniques et architecturales sont bouclées comprendra quatre hôtels de luxe, un programme immobilier de 350 villas, des zones commerciales et de loisir, une petite marina et un golf. Des travaux visant la protection de la côte atlantique, soumise à une forte érosion, sont aussi prévus.

« Nous travaillons depuis un an sur ce projet avec la Société d’aménagement et de promotion des côtes et zones touristiques du Sénégal (Sapco) avec qui nous avons signé, depuis juin 2015, un protocole d’accord », ajoute Mamadou Dièye.  La Sapco est une structure étatique créée pour accompagner la création des nouvelles stations balnéaires du pays. Elle dépend du ministère sénégalais du Tourisme et des Transports aériens.

L’État du Sénégal présent à 5%

À Pointe-Sarène, l’État sénégalais devrait assurer 5% du montant de l’investissement. Une participation qui est en cours de validation avec le ministère de l’Économie et des Finances. Les travaux qui devront s’étaler sur huit ans doivent être réalisés par Ressources Constructions, l’entreprise de constructions de biens immobiliers notamment active en Italie, qui co-actionnaire de Remsa Limited.

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Le reste du capital de Remsa Limited (502 millions de livres sterling, environ 419 milliards de F CFA) est détenu par la société fiduciaire Salomon Werner Hab Privee Ltd, la société mère de Hab & JPR, réseau suisse de banque d’investissement et de services financiers.

Le plan directeur de la zone touristique a été établi par le cabinet d’architecte français CBG International, alors que Sofid SAS, une société d’ingénierie spécialisée sur les ports fluviaux et maritimes a planché sur les études hydrodynamiques.

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« Les études techniques ont déjà été réalisées, assure Mamadou Dièye, et un cadre opérationnel est en train d’être trouvé avec l’État ». Initialement prévue en mai, la conclusion définitive du projet avec l’État est attendue dans les prochaines semaines.

Remsa prévoit d’autres investissements immobiliers au Sénégal, où il lorgne Mbodiène, une autre station balnéaire de la côte atlantique sénégalaise, elle située à 100 km au sud de la capitale, où Remsa conduit des études techniques. La Côte d’Ivoire pourrait également suivre.

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