Ouganda : au moins 30 personnes arrêtées pour complot contre le gouvernement

Au moins 30 personnes soupçonnées d’avoir comploté dans le but de renverser le gouvernement du président Yoweri Musevini ont été arrêtées en Ouganda, a déclaré l’armée ougandaise citée par l’AFP.

La prestation de serment de Yoweri Musevini, à la tête de l’Ouganda depuis 30 ans (mai 2016). © Stephen Wandera/AP/SIPA

La prestation de serment de Yoweri Musevini, à la tête de l’Ouganda depuis 30 ans (mai 2016). © Stephen Wandera/AP/SIPA

Publié le 10 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Le porte-parole de l’armée, Paddy Ankunda, explique que ses forces sont « en train d’enquêter sur la question » avec la police ougandaise. Il accuse le groupe d’être affilié à des rebelles, sans préciser leur identité, et de vouloir mener une rébellion armée contre Yoweri Museveni, au pouvoir depuis trente ans.

Des soldats et deux membres de l’opposition interpellés 

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Selon le porte-parole de l’armée, la plupart des personnes interpellées sont des soldats, ainsi que deux hommes politiques de l’opposition, dont le député Michael Kabaziguruka, du Forum pour le changement démocratique (FDC), le parti de Kizza Besigye. Il est le seul détenu à être identifié nommément.

Le porte-parole du FDC, Ssemejju Nganda, a d’ailleurs confirmé l’arrestation de Michael Kabaziguruka ce vendredi. « J’ai rendu visite à Kabaziguruka en détention et il m’a dit qu’il avait été interrogé au sujet de liens avec des rebelles, ce dont il n’avait jamais entendu parler », a précisé le porte-parole du FDC cité par l’AFP. Et d’ajouter : « Certains de[s] partisans du [FDC] sont détenus pour les mêmes raisons ».

Besigye accusé de trahison

Le président du FDC, Kizza Besigye est détenu par les autorités ougandaises depuis le 11 mai dernier. Il est accusé de trahison après avoir organisé une prestation de serment contestataire auprès des fidèles de son parti à la suite de l’élection présidentielle.

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Kizza Besigye est arrivé en seconde position lors du scrutin officiel de l’élection présidentielle, remportée dès le premier tour par Yoweri Musevini avec 60,62% des voix. Les observateurs internationaux avaient estimé que le scrutin s’était déroulé dans une atmosphère d’intimidation et Besigye avait rejeté les résultats accusant le camp présidentiel de fraudes.

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