Centrafrique : les forces internationales chassent l’ex-Séléka des bâtiments officiels de Bria

Selon un communiqué de la Minusca, des combats ont opposé mardi matin les forces internationales à des combattants de l’ex-rébellion de la Séléka, dans le centre-est de la Centrafrique. Sept ex-rebelles ont été tués, selon la mission onusienne. Que s’est-il passé ?

Des ex-rebelles Séléka à côté d’un convoi de soldats tchadiens, le 4 avril 2014 à Bangui © AFP

Des ex-rebelles Séléka à côté d’un convoi de soldats tchadiens, le 4 avril 2014 à Bangui © AFP

Publié le 10 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Les faits

Mardi 10 février, très tôt le matin, les Casques bleus de la Mission des Nations unies en Centrafrique (Minusca), appuyés par des soldats français de l’opération Sangaris, ont procédé "à la reprise de certains édifices publics à Bria, occupés illégalement par les éléments armés ex-Séléka".

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"C’est depuis 5 heures (4 heures TU) que nous n’arrivons pas à mettre le nez dehors. Des tirs nourris sont entendus depuis le secteur de l’aérodrome jusqu’à celui du centre administratif. (…) Il y a de violents affrontements", a déclaré à l’AFP un habitant de Bria sous couvert d’anonymat, qui dit avoir vu "des rotations d’avion de type Transall" et "un hélicoptère survoler la ville".

Deux composantes de l’ex-Séléka, l’Union pour la paix en Centrafrique (UPC) et le Front populaire pour la renaissance de Centrafrique (FPRC) de Noureddine Adam, sont présents à Bria. Ceux du FPRC occupaient depuis des mois des bâtiments publics, notamment la mairie de la ville et un tribunal.

À en croire la Minusca, l’opération militaire lancée mardi "s’est [donc] heurtée à l’hostilité immédiate du groupe armé, entraînant la riposte déterminée des forces internationales". Les combattants du FPRC ont tenté de faire de la résistance avant de se retrancher au marché central de la ville. Certains se sont ensuite dispersés dans Bria.

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>> Lire aussi : La Séléka au bord de l’implosion

Pourquoi cette opération de la Minusca maintenant ?

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"Cette opération, intervenue après le refus répété des groupes armés d’évacuer pacifiquement les emprises de l’État, vise, entre autres, à mettre fin à l’existence d’une administration parallèle", a expliqué la Minusca dans son communiqué.

Il s’agissait aussi de "permettre la tenue des consultations populaires à Bria en donnant aux citoyens la possibilité de s’exprimer librement sur ce qu’ils pensent être les racines de la crise centrafricaine et leur vision de l’avenir."

Fin janvier, les ex-Séléka avaient empêché une délégation gouvernementale en visite à Bria d’organiser des consultations avec les habitants, dans le cadre du forum de dialogue et réconciliation nationale qui doit se tenir à Bangui prochainement.

Bilan des affrontements

Contactée par Jeune Afrique, la Minusca a indiqué que sept ex-Séléka ont été tués au cours de ces affrontements.

Mais du côté de la rébellion, l’on parle plutôt de 9 morts et de 10 blessés dont 4 dans un état grave parmi leurs éléments.

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Par Trésor Kibangula

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