Libye : à Syrte, Daesh résiste à l’avancée des forces pro-gouvernementales
Dans le centre de Syrte, leur principal bastion en Libye, les combattants du groupe terroriste État islamique (EI) tentaient dimanche de résister, notamment avec des attentats suicides, à l’avancée rapide des forces progouvernementales.
![La ville de Syrte ravagée par les combats entre révolutionnaires et forces pro-Kadhafi, en octobre 2011. © Manu Brabo / AP / SIPA](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2016/05/18/sirte600.jpg)
La ville de Syrte ravagée par les combats entre révolutionnaires et forces pro-Kadhafi, en octobre 2011. © Manu Brabo / AP / SIPA
Recourant à l’une de ses tactiques habituelles, l’EI a perpétré dimanche trois attentats suicides à l’aide de voitures piégées contre les forces du gouvernement d’union libyen (GNA). Ces attaques ont fait au moins un mort et quatre blessés, selon un premier bilan des forces du GNA.
Tactiques de guérilla
En infériorité numérique et disposant de moindres moyens militaires, l’EI a recours à des tactiques de guérilla (attentats suicide, mines, engins explosifs improvisés, tireurs isolés…) pour combattre ses ennemis. Une tactique que le groupe terroriste utilise en Libye, en Syrie et en Irak, les trois pays où il est le plus implanté.
Pour autant, les jihadistes sont désormais encerclés à Syrte. Ils n’ont cessé de perdre du terrain depuis le lancement il y a un mois, le 12 mai, de l’offensive menée par différents groupes militaires ayant apporté leur soutien au gouvernement d’union récemment mis en place à Tripoli avec le soutien de la communauté internationale. Ces troupes ont repris de nombreuses localités et installations prises par l’EI depuis son implantation en Libye à la fin 2014.
Civils menacés
Selon Reda Issa, un porte-parole du GNA, quelque 30 000 civils seraient toujours pris au piège dans cette ville qui comptait auparavant 120 000 habitants avant sa prise par l’EI.
Pour épargner les pertes civiles, il devrait donc être plus difficile aux pro-GNA d’avoir recours aux bombardements aériens et aux tirs d’artillerie lourde comme ils l’ont fait ces derniers jours. Quelque 150 frappes ont ciblé depuis le 12 mai les positions de l’EI, selon le centre des opérations militaires.
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