Attentat d’Orlando : ce qu’on sait d’Omar Seddique Mateen, l’auteur de la fusillade
Il s’agit de la pire fusillade de l’histoire des États-Unis en temps de paix. Omar Seddique Mateen, un Américain soupçonné de liens avec les terroristes du groupe État islamique, qui avait déjà fait l’objet d’enquêtes du FBI, a tué au moins 49 personnes dimanche dans une boîte de nuit fréquentée par la communauté gay à Orlando, en Floride.
Le tireur, tué par la police, a été identifié par le FBI sous le nom d’Omar Seddique Mateen, un Américain d’origine afghane de 29 ans, né à New York. Voici ce que l’on sait sur cet homme, à l’origine du pire attentat terroriste commis aux États-Unis depuis le 11 septembre 2001, selon les autorités américaines.
Ses liens avec Daesh
Mateen, qui aurait agi seul, vivait selon des médias à quelque 200 kilomètres au sud-est d’Orlando, dans la ville de Port Saint Lucie.
La police fédérale, qui enquête pour terrorisme, le soupçonne fortement d’avoir prêté allégeance au groupe État islamique, lors d’un appel passé aux services d’urgence de la police (911) quelques instants avant le massacre.
Quelques instants plus tard, un organe de communication proche de l’organisation terroriste État islamique revendiquait l’attentat, affirmant qu’un « combattant de l’EI » est bien l’auteur du massacre dans le Pulse, un club emblématique de la communauté homosexuelle en Floride.
« Dieu a permis au frère Omar Mateen, un des soldats du califat en Amérique, de mener une ghazwa (terme islamique pour désigner une attaque) durant laquelle il est parvenu à entrer dans une boîte de nuit des sodomites dans la ville d’Orlando (…) et à tuer et blesser plus de 100 d’entre eux », a ajouté lundi 13 juin le bulletin homophobe de la radio officielle de l’EI.
Connu du FBI
Omar Seddique Mateen n’était pas un inconnu pour la police fédérale. Le FBI a en effet révélé avoir interrogé Omar Seddique Mateen au moins à deux reprises ces dernières années pour ses présumées « sympathies » islamistes, sans que ces enquêtes s’avèrent concluantes faute de preuves.
Le patron de la police fédérale à Orlando, Ronald Hopper, a révélé que le jeune homme avait été interrogé plusieurs fois en 2013 et 2014 : le FBI s’était intéressé à lui après « des remarques à ses collègues suggérant d’éventuels liens avec des terroristes », a-t-il expliqué. La police a aussi évoqué les « sympathies » de M. Mateen pour l’islamisme.
« Il me battait »
Des proches du tueur l’ont décrit comme « violent ». Au quotidien américain The Washington Post, l’ex-épouse de Mateen l’a ainsi dépeint comme un homme « instable » qui la frappait régulièrement.
Ex-wife of suspected Orlando shooter: "He beat me" https://t.co/gEoIj1QbNP
— The Washington Post (@washingtonpost) June 12, 2016
« Il me battait. Il rentrait à la maison et commençait à me frapper simplement parce que le ménage n’était pas terminé », a-t-elle témoigné, expliquant avoir fui le domicile conjugal avec l’aide de ses parents après quelques mois de mariage.
Le témoignage du père
Son père, Mir Seddique, a assuré à la chaîne NBC que le massacre n’avait « rien à voir avec la religion ». « Nous étions dans le centre-ville de Miami (…) et il a vu deux hommes qui s’embrassaient devant les yeux de sa femme et son enfant, et il est devenu très énervé », a-t-il affirmé, se disant « choqué comme tout le pays » par la tuerie.
L’imam de la mosquée de Fort Pierce que fréquentait le tueur à quant à lui fait part de son incompréhension. « Il venait prier et son fils jouer », a déclaré Syed Shafeeq Rahman. « Je ne m’attendais pas à ça. Nous enseignons la justice et la paix ».
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