Aérien : à Abidjan, Airbus dévoile ses ambitions africaines

De passage à Abidjan, capitale économique de la Côte d’Ivoire, les dirigeants d’Airbus indiquent que le constructeur européen veut doubler ses ventes annuelles sur le continent dans les dix à vingt prochaines années, en passant de 25 à 50 avions.

Image d’illustration de l’Airbus A320neo commandé par Air Côte d’Ivoire en avril 2016. © Airbus SAS 2016

Image d’illustration de l’Airbus A320neo commandé par Air Côte d’Ivoire en avril 2016. © Airbus SAS 2016

Publié le 13 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Le groupe français Airbus SAS, filiale spécialisée dans la construction aéronautique civile du conglomérat européen Airbus Group (ex-EADS), envisage de doubler ses ventes annuelles sur le continent dans les dix à vingt prochaines années, en passant de 25 avions en moyenne aujourd’hui à 50 avions.

C’est ce qu’a dévoilé une délégation du groupe basé à Toulouse, dans le sud-ouest de la France, lors de son passage la semaine dernière à Abidjan, en Côte d’Ivoire.

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Les responsables d’Airbus, conduits par Hadi Akoum, vice-président chargé des ventes en Afrique et au sud de l’océan Indien, étaient à Abidjan pour dresser les perspectives du développement aérien sur le continent, dans le cadre de leur partenariat avec Air Côte d’Ivoire.

Perspectives de croissance

La stratégie d’Airbus tient compte, expliquent ses responsables, du potentiel de l’aérien en Afrique et surtout des perspectives de développement du transport intra-africain, aujourd’hui encore très faible.

« Depuis cinq ans, nous maintenons nos ventes sur le continent. Nous réalisons un chiffre d’affaires de plus de 1 milliard d’euros par an. Ce qui est important », a expliqué Hadi Akoum.

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Selon les statistiques du constructeur européen, l’Afrique aura un besoin d’environ 1 120 avions neufs d’ici vingt ans. Un marché sur lequel Airbus espère bien se positionner.

Aujourd’hui, Airbus revendique la position de leader du marché africain avec une part de marché de 65 % sur les avions de plus de 100 sièges, devant l’américain Boeing.

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Pour faire face à la montée en puissance du canadien Bombardier sur le segment des petits porteurs qui parcourent des trajets de mois de deux heures, Airbus mise sur le constructeur ATR, dont il détient 50 %, aux côtés de l’italien Alenia Aermacchi (absorbé depuis janvier dans Leonardo-Finmeccanica).

Commandes

Le constructeur tricolore a finalisé plusieurs commandes d’avions auprès de transporteurs africains, au cours des derniers mois. Air Côte d’Ivoire a fait une commande de quatre appareils auprès d’Airbus en avril dernier. Mauritius Air est en attente de six Airbus A350. South Africa Airways malgré ses difficultés financières a maintenu sa commande de cinq A330. 

Airbus a également ouvert des négociations avec l’État guinéen pour soutenir la création de la nouvelle compagnie Air Guinée.

« Le gouvernement guinéen nous a sollicité, rien n’est encore définitif. Ce sont juste des discussions. Nous n’avons pas encore défini le montage financier, l’ampleur de la flotte et le business model », temporise Hadi Akoum.

Freins

« Le potentiel existe. Il y a 40 ans, l’Asie et le Moyen Orient avaient un trafic identique à celui du contient africain », renchérit Hadi Akoum.

L’un des freins au développement du trafic aérien sur le continent, explique le manager, réside dans la multiplication des taxes aéroportuaires par passager qui se situent parfois entre 80 et 100 dollars en fonction des capitales africaines, bien que les infrastructures aériennes, malgré les investissements réalisés, restent souvent encore en dessous des standards internationaux.

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