Jeux vidéos : Ubisoft ferme son studio de Casablanca
Ouvert en 1998, le studio ferme ses portes ce lundi, a annoncé le groupe dans un communiqué. Le studio de Casablanca avait participé à la création d’une trentaine de jeux. 48 salariés sont concernés, dont le reclassement dans d’autres filiale du groupe français est en discussions.
Ubisoft au Maroc, dans la zone d’offshoring de Casablanca, Casanearshore, c’est fini. Ouvert en 1998, le studio de Casablanca ferme ses portes ce lundi 13 juin, selon un communiqué du groupe créateur, éditeur et distributeur de jeux vidéos.
« Nous n’avons pas trouvé une formule durable pour le studio au sein de notre réseau », explique dans un communiqué Jean-Michel Detoc directeur exécutif d’Ubisoft Mobile [la filiale de Casablanca était spécialisée dans les jeux vidéos pour téléphones mobiles].
Au total, 48 salariés sont concernés par la fermeture de la filiale marocaine d’Ubisoft et le reclassement d’une partie d’entre eux dans d’autres filiales du groupe (29 studios dans 17 pays) est en discussions.
Des couacs annonciateurs
En décembre, la maison-mère de Rennes (dans l’ouest de la France) avait fait savoir que le studio de Casablanca était « dans une phase de nouvelle attribution de projets » et allait voir « son champ d’expertise évoluer ». Mais quelques couacs dans son histoire récente n’invitaient pas à l’optimisme.
Un campus créé à proximité par Ubisoft en 2008 pour former des étudiants aux métiers des jeux vidéo a fermé au bout d’un an et demi seulement, à cause de la crise du secteur… et n’a jamais rouvert. Et récemment, des tensions sont apparues entre la direction et un bureau syndical, fraîchement constitué et qui se disait régulièrement « harcelé ».
Dans son communiqué Ubisoft précise encore que « la décision de fermer Ubisoft Casablanca a été prise dans le cadre des efforts constants du groupe de renforcer la collaboration et les synergies ».
Ubisoft compte plusieurs blockbusters dans son portefeuille de jeux, dont Assassin’s Creed, Just Dance, Watch Dogs, Tom Clancy, Rayman ou Far Cry.
Son chiffre d’affaires s’est établi à 1,394 milliard d’euros pour l’exercice 2015-2016 alors que le résultat net atteignait 169 millions d’euros, deux indicateurs en recul par rapport à l’exercice précédent où les ventes s’étaient établies à 1,464 milliard d’euros pour un résultat de 171 millions d’euros.
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