Kidiaba : « La RDC peut avoir l’ambition de gagner la CAN 2017 ou 2019 »

À 39 ans, Robert Kidiaba a décidé de mettre un terme à une carrière internationale entamée en 2003. Le gardien historique du TP Mazembe et des Léopards, qui a aidé son équipe à décrocher la troisième place de la CAN face à la Guinée équatoriale lors de la séance de tirs au but par un arrêt décisif (0-0, 4-2 aux t.a.b), explique les raisons de son choix et imagine un avenir prometteur pour la RDC

Robert Kidiaba n’a qu’un regret : avoir « un peu manqué » le match contre la Côte d’Ivoire. © AFP

Robert Kidiaba n’a qu’un regret : avoir « un peu manqué » le match contre la Côte d’Ivoire. © AFP

Alexis Billebault

Publié le 8 février 2015 Lecture : 2 minutes.

Jeune Afrique : À quand remonte votre décision de prendre votre retraite avec la sélection ?

Robert Kidiaba : À la fin de l’année 2014, un peu avant le stage de préparation pour la CAN. Après douze ans en sélection, alors que je viens d’avoir 39 ans, je pense qu’il est temps de laisser la place aux plus jeunes. Je veux me consacrer à mon club.

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La page est-elle définitivement tournée avec les Léopards ?

Non, non. Ce serait bien de disputer un dernier match, une sorte de jubilé, avec mon pays. En RDC, ce serait encore mieux. Et puis, j’aimerais bien un jour intégrer le staff technique de la sélection, pour travailler avec les gardiens de but, les faire profiter de mon expérience. Si on fait appel à moi, je viendrai.

Terminer la CAN à la troisième place, c’est une performance à laquelle pas grand-monde ne croyait au moment du coup d’envoi…

Après la demi-finale contre la Côte d’Ivoire (1-3, le 4 février), que nous avons un peu manquée, on voulait vraiment terminer sur un succès. Cette petite finale était vraiment très importante pour nous et on l’a bien préparée. La RDC a montré des choses intéressantes dans cette CAN 2015. Il y a des gens qui sont peut-être surpris par notre parcours, mais on savait qu’on pouvait faire quelque chose. Ce n’est pas un hasard.

Je pense que la RDC a une des meilleures générations depuis longtemps.

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Cette troisième place va-t-elle permettre aux Léopards de mieux construire l’avenir ?

Oui, je pense. Il y a un bon groupe, avec des joueurs qui ne sont pas là depuis longtemps comme Kebano, Bokila, Kagé, Kabananga ou Bolasie qui ne sont pas en sélection depuis très longtemps et qui, déjà, apportent beaucoup. L’effectif est jeune. Il y a vraiment une bonne ambiance de travail, entre ceux qui jouent en Europe et ceux qui évoluent en RDC. Je pense qu’elle a une des meilleures générations depuis longtemps.  Et puis, la sélection nationale est mieux organisée au niveau des transports, des équipements…

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Quelle est la part de Florent Ibenge, sélectionneur de la RDC, dans cette performance ?

Elle est importante. Il a été nommé au mois d’août et il a réussi à faire une équipe qui joue bien. Il a appelé des nouveaux joueurs tout en s’appuyant sur les plus anciens (Kidiaba, Kimwaki, Mongoungu, Makiadi, Mbokani…). C’est un coach très exigeant. Il parle beaucoup avec les joueurs, mais il est aussi très rigoureux. Il ne fait pas de cadeaux. Ce serait bien qu’il reste (Ibenge est sous contrat jusqu’en août 2015, NDLR). Je pense que la RDC peut avoir l’ambition de gagner la CAN en 2017 ou 2019…

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