Côte d’Ivoire-Ghana : la revanche des fils Ayew face aux Élephants

En 1992, Abedi Pelé, le père de Jordan et André Ayew, s’inclinait en finale de la Coupe d’Afrique des nations avec le Ghana face à la Côte d’Ivoire (0-0, 11 t.a.b. à 12). Près de 23 ans après, ses deux fils retrouvent les Elephants en finale de la CAN 2015 ce dimanche 8 février à Bata en Guinée équatoriale. 

André Ayew à l’entraînement avec le Ghana à Bata le 7 février 2015. © Photo AP

André Ayew à l’entraînement avec le Ghana à Bata le 7 février 2015. © Photo AP

Publié le 8 février 2015 Lecture : 3 minutes.

Le souvenir est sûrement cruel pour la fratrie Ayew. Le 26 janvier 1992, les Black Stars, alors meilleure équipe du continent, s’inclinent au bout d’une série de tirs au but sans fin (11-10) en finale de la CAN face à la Côte d’Ivoire après un match sans but. Abedi Ayew dit Abedi Pelé, la légende ghanéenne trois fois Ballon d’Or africain (en 1991, 92 et 93), assiste à la défaite des siens dans les tribunes du stade de l’Amitié de Dakar. Meilleur joueur du tournoi et meilleur buteur de son équipe avec trois buts, dont deux décisifs en quarts et en demi-finale, Abedi Pelé ne remportera jamais une seconde CAN avec les Black Stars dix ans après le sacre de 1982. 

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Avec Ayew père sur la pelouse du stade de Dakar, le destin des Black Stars aurait peut-être changé dans cette finale verrouillée face à la Côte d’Ivoire, qui n’était à l’époque pas une grande nation du football africain comme c’est le cas aujourd’hui. Mais Abedi Pelé avait été suspendu pour la finale après deux cartons jaune consécutifs, l’un en quarts de finale et l’autre en demi-finale. 

156px;" alt="" src="https://www.jeuneafrique.com/photos/022015/008022015105350000000abediayew.png" /> Abedi Pelé lors d’une remise de récompense à Monaco en 2011. (Photo AP)

André Ayew, meilleur joueur du tournoi ?

Ses deux fils André et Jordan, qui ont tous les deux débuté leur carrière à l’OM là où leur père a passé ses plus belles années en club, n’ont pas encore l’aura du paternel. Mais ils peuvent entrer dans la légende ghanéenne en cas de victoire face à la Côte d’Ivoire dimanche 8 février sur la pelouse de Bata en Guinée équatoriale. Auteur de 3 buts et 2 passes décisives et de prestations de haut vol depuis le début du tournoi, André Ayew est le leader des Black Stars sur le terrain où il a hérité du brassard de capitaine en demi-finale en l’absence d’Asamoah Gyan. S’il ne passe pas à côté de sa finale, le milieu de terrain de 25 ans à de bonnes chances d’être élu "meilleur joueur du tournoi". 

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Jordan Ayew fête son but face à la Guinée équatoriale en quarts de finale. (Photo AP)

Jordan, son frère cadet, évolue en pointe de l’équipe. Pas aussi prometteur que prévu pour le moment en Ligue 1 où il a été transféré de l’OM à Lorient l’été dernier, Jordan Ayew a ouvert le score sur un penalty face à la Guinée équatoriale en demi-finale. Sur le continent africain, les deux frères sentent et assument l’héritage paternel. 

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"Être le fils d’Abedi Pelé n’est pas toujours facile"

"Avec mon frère Jordan, nous avons toujours eu moins le droit à l’erreur", analyse André Ayew. "Être le fils d’Abedi Pelé n’est pas toujours facile, mais cela nous pousse à nous surpasser, même lors des matches où l’on n’est pas bien. Mais mon seul devoir aujourd’hui, c’est d’aider les jeunes, de gagner un jour un trophée avec le Ghana." Pas d’idée de revanche dans les mots du fils Abedi. En football, un sport où les légendes se font et se défont en l’espace de quelques secondes, 23 ans est un laps de temps trop long pour nourrir une quelconque rancune. Mais entre Ayew, dans l’intimité du cercle familiale, on se souvient sûrement de ce maudit jour de 1992 où la Côte d’Ivoire avait balayé bien des rêves à Accra. 

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En 1992, même sans inscrire son nom au palmarès de l’épreuve avec les Black Stars, Abedi Pelé avait marqué les mémoires africains sur une action : un formidable rush en solo face au Congo en quarts de finale, où après avoir éliminé plusieurs adversaires il avait inscrit le but de la victoire. L’un de ses fils marquera t-il la finale face à la Côte d’Ivoire d’un geste de légende comme le père Ayew ? Réponse à Bata ce soir. 

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