Nigeria : à sept jours des élections, un report de six semaines demandé

  La commission électorale du Nigeria, qui décide en dernier ressort de l’organisation des scrutins, a été saisie d’une demande de report de six semaines des élections présidentielle et parlementaires prévues le 14 février, ont affirmé des élus samedi à Abuja, à sept jours du vote.

Une affiche de campagne du parti d’opposition Congrès progressiste (APC). © AFP

Une affiche de campagne du parti d’opposition Congrès progressiste (APC). © AFP

Publié le 7 février 2015 Lecture : 2 minutes.

La requête a été faite à la Commission électorale nationale indépendante (INEC) par le conseiller national à la sécurité du Nigeria, Sambo Dasuki, ont indiqué à la presse ces élus à l’issue d’une réunion à huis clos avec l’INEC sur la préparation des élections présidentielle, législatives et sénatoriales.

M. Dasuki a rappelé à l’INEC que l’armée était engagée dans des opérations difficiles dans le nord-est du pays contre le groupe islamiste Boko Haram et que "en raison de cela, il ne lui sera pas possible d’assurer la sécurité adéquate des élections", a affirmé un de ces élus, Bashir Yusuf, du Mouvement démocratique du peuple (PDM), une petite formation de l’opposition. M. Dasuki a ainsi "demandé à l’INEC de considérer de reporter les élections pour une période de six semaines au moins", a ajouté Bashir Yusuf.

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A l’ouverture de la réunion de samedi, le président de l’INEC, Attahiru Jega, avait indiqué que la rencontre visait à faire le point avec les représentants des partis politiques sur les préparatifs des scrutins et "particulièrement attirer (leur) attention sur de nouveaux développements" et recueillir leurs avis sur la manière d’y faire face. Jusqu’à présent, l’INEC avait assuré être en mesure de mener à bien les scrutins à la date prévue. Elle devrait se prononcer dans les prochaines heures sur le report ou non des élections.

Dans son édition de samedi, le journal nigérian Weekly Trust a rapporté que de hauts responsables militaires avaient demandé un report des scrutins d’environ six semaines à l’INEC. Selon le journal, qui ne cite aucune source, les responsables militaires ont motivé leur demande par le fait que l’armée ne serait pas disponible pour sécuriser le vote s’il était maintenu au 14 février, étant engagée dans une offensive conjointe avec des troupes de pays voisins – Tchad, Cameroun, Niger – contre Boko Haram dans les régions du nord-est.

Pour la présidentielle, 14 candidats au total sont en lice, dont le chef de l’Etat sortant Goodluck Jonathan, 57 ans, sous les couleurs du Parti démocratique populaire (PDP), et l’opposant et ex-général Muhammadu Buhari, 72 ans, porte-drapeau du Congrès progressiste (APC), considéré comme son adversaire le plus sérieux.

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