Vidéo – Cameroun : les Vendredis en noir expliqués par Edith Kah Walla
Jeune Afrique a rencontré Edith Kah Walla, à l’initiative des Vendredis en noir, une campagne lancée en mars pour sensibiliser les Camerounais au risque d’une modification de la Constitution.
Elle le répète à l’envi : « Il faut se débarrasser de Paul Biya et mettre en place les fondements d’un nouveau Cameroun. » La stratégie de candidate ambitieuse à la présidentielle de 2011">l’activiste Edith Kah Walla, présidente du Cameroon People Party (CPP), pour y parvenir ? La campagne des « Vendredis en noir », un mouvement de protestation silencieuse organisé chaque fin de semaine dans le pays pour sensibiliser les Camerounais au risque d’une modification de la Constitution devant aboutir à une élection présidentielle anticipée – avec Paul Biya pour candidat.
Une opération lancée en mars
Lancée en mars dernier dans le cadre de l’opération Stand up for Cameroon qui elle-même réunit d’autres formations politiques et des personnalités de la société civile, les Vendredis en noir vont s’intensifier dans les prochaines semaines, afin d’empêcher la convocation d’une session extraordinaire du Parlement, signe d’un désir de passage en force.
À en croire Kah Walla, les Vendredis en noir mobilisent à chaque fois quelque 60 000 personnes qui interagissent sur l’ensemble du territoire, mais aussi dans la diaspora, notamment en Afrique du Sud, aux États-Unis, en Chine et en Ukraine. Le mouvement recueille également l’adhésion de personnalités telles que le père Ludovic Lado, l’avocate Alice Nkom, les cinéastes Jean-Pierre Bekolo et Jean-Marie Téno.
Une première en 2013
Et le soutien d’activistes d’autres pays, comme ceux du mouvement Y’en a marre ? Kah Walla jure que toutes les actions menées par le mouvement Stand up for Cameroon et le CPP sont « réfléchies, pensées et inspirées par les activistes qui ont réussi dans leur pays ».
Organisés pour la première fois en 2013 pour s’opposer à la mise en place du Sénat, les Vendredis en noir avaient été régulièrement réprimés par la police. Sur les sept dernières semaines, ils ont enregistré quatre interpellations, mais dans la seule ville de Yaoundé.
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