Tunisie : Béji Caïd Essebsi multiplie les rencontres en vue de constituter un gouvernement d’union nationale

Depuis qu’il a annoncé son initiative de former un gouvernement d’union nationale, le président tunisien Béji Caïd Essebsi multiplie les rencontres, aussi bien avec des responsables politiques qu’avec les organisations patronales et syndicales. Réunions au sommet en ce début de semaine.

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Le président tunisien Béji Caïd Essebsi. © Hassene Dridi/AP/SIPA

Publié le 15 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

« Les concertations autour du gouvernement d’union nationale sont axées principalement sur les programmes et priorités de l’étape à venir ainsi que sur la structuration du gouvernement national et sa méthode de travail », a expliqué Moez Sinaoui, porte-parole de la présidence de la République, à l’agence TAP. D’après un communiqué de la présidence de la République, Béji Caïd Essebsi a jugé indispensable de terminer le dialogue sur le gouvernement d’union nationale avant la fin du mois de ramadan.

Anciens ministres 

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Après s’être entretenu mardi 14 juin avec le président de l’Union tunisienne de l’agriculture et de la pêche (UTAP), à propos de la situation du secteur agricole et de l’importance de faire participer toutes les forces nationales à ce nouveau gouvernement, Béji Caïd Essebsi a reçu successivement Mohamed Fadhel Khalil, Abdelkarim Zebidi et Abderrahim Zouari au palais de Carthage.

Tous trois ont occupé des fonctions ministérielles sous les différents régimes. Mohamed Fadhel Khalil, ministre des Affaires sociales sous Bourguiba, avait occupé le poste d’ambassadeur dans plusieurs pays sous l’ancien régime et avait été pressenti en 2013 pour succéder à Ali Larayedh à la tête du gouvernement de transition. Abdelkarim Zebidi, quant à lui, était ministre de la Défense nationale entre 2011 et 2013, et Abderrahim Zouari s’était vu confier plusieurs portefeuilles ministériels sous le régime de Ben Ali.

Partis politiques et organisations nationales

Le chef de l’État a également présidé mercredi une réunion à laquelle ont pris part Houcine Abassi, secrétaire général de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), Wided Bouchamaoui, présidente de l’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA), et Abdelmajid Ezzar, secrétaire général de l’UTAP. Étaient aussi présents les représentants des partis Nidaa Tounes, Ennahdha , Afek Tounes, Al-Moubadara, Al-Massar, de l’Union patriotique libre (UPL), ainsi que des mouvements Projet de la Tunisie et Echaâb.

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Lors de cette réunion, Béji Caïd Essebsi a indiqué que le lancement de cette initiative s’appuie sur un constat général autour de la dégradation de la situation politique, économique et sociale dans le pays, faisant remarquer que le dénouement de cette crise exige la conjugaison de tous les efforts. Une autre réunion aura lieu mercredi prochain pour examiner les mécanismes de mise en oeuvre des priorités établies et définir le meilleur mode de restructuration du gouvernement d’union nationale.

Aucun détail ne filtre pour l’instant quant à un éventuel nouvel exécutif. Si ce n’est que Béji Caïd Essebsi demanderait aux partis et aux syndicats de lui soumettre un programme de sauvetage socio-économique, sans pour autant spécifier le rôle qu’ils tiendraient dans un futur gouvernement.

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