Boko Haram a frappé pendant une veillée funèbre jeudi 16 juin. La fusillade s’est déroulée vers 20 h 00 dans le village de Kuda dans l’État d’Adamawa, « tuant 24 personnes et faisant plusieurs blessés », selon les déclarations de Maina Ulamaru, ancien dirigeant de la localité voisine de Madagali.

Attaque sanglante

La fusillade a été confirmée par Othman Abubakar, porte-parole de la police de l’État d’Adamawa. Selon lui, le bilan serait moindre. Il estime que l’attaque a fait 18 morts et de nombreux blessés.

Maina Ulamaru a précisé que l’attaque a eu lieu pendant une veillée funéraire en hommage à un chef local.

« Ils sont venus en moto et ils ont ouvert le feu sur la foule, tuant 24 personnes. La plupart des victimes étaient des femmes. Ils ont volé les réserves de nourriture, ils ont brûlé les maisons puis ils sont repartis près d’une heure plus tard », a raconté l’ancien responsable de la localité voisine.

Des attaques pour se ravitailler

« La ville de Gulak a été libérée de Boko Haram, mais (les combattants) vivent encore dans les villages des alentours. Ils mènent des attaques surtout pour se ravitailler en nourriture », la plupart du temps au cours d’assauts nocturnes, a expliqué Maina Ulamaru.

« Les gens de notre communauté avaient quitté leurs maisons pour fuir les attaques de Boko Haram, mais ils rentrent maintenant parce qu’ils ne peuvent pas vivre dans des camps », explique Maina Ulamaru qui déplore les violences récurrentes.

Plus de 20 000 morts et 2,6 millions de déplacés, c’est le bilan provisoire des attaques revendiquées par le groupe Boko Haram, ayant prêté allégeance à l’organisation État islamique.