France : le sélectionneur du Togo, Claude Le Roy, risque la prison dans une affaire de transferts frauduleux

Claude Le Roy va-t-il devoir passer par la case prison ? Le 16 juin, le parquet de Strasbourg a requis une peine de deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, contre l’actuel sélectionneur du Togo, accusé d’avoir participé à des transferts frauduleux.

Claude Le Roy, ex-entraîneur du Ghana après la victoire de son équipe face au Maroc lors de la Coupe d’Afrique des Nations, à Accra, le 28 janvier 2008. © ALASTAIR GRANT/AP/SIPA

Claude Le Roy, ex-entraîneur du Ghana après la victoire de son équipe face au Maroc lors de la Coupe d’Afrique des Nations, à Accra, le 28 janvier 2008. © ALASTAIR GRANT/AP/SIPA

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Publié le 20 juin 2016 Lecture : 1 minute.

Le parquet du tribunal correctionnel de Strasbourg a requis jeudi 16 juin une peine de deux ans de prison, dont dix-huit mois avec sursis, contre Claude Le Roy. Celui-ci est soupçonné d’avoir participé à des montages financiers frauduleux dans le cadre des transferts du club de Strasbourg, à la fin des années 1990 et au début des années 2000.

Également poursuivi dans cette affaire, Patrick Proisy, ancien président du RC Strasbourg, risque pour sa part trois ans d’emprisonnement dont trente mois avec sursis. Le procès s’était ouvert le 13 juin dernier et la décision a été mise en délibéré au 13 septembre.

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« Petit monde d’ultra-privilégiés »

Claude Le Roy, à l’époque manager du club alsacien, est accusé d’avoir participé à l’émission de fausses factures ayant permis à la branche britannique d’IMG, alors propriétaire du club, et à divers intermédiaires de toucher des commissions sur des contrats de transfert de joueurs. Le club strasbourgeois, qui s’estime lésé, est partie civile dans cette affaire, aux côtés de la Fédération française de football, de la Ligue de football professionnel et du joueur paraguayen José Luis Chilavert.

Parmi les transferts concernés figurent notamment Péguy Luyindula, transféré à l’Olympique Lyonnais en 2001 contre la somme de 58 millions de francs (plus 11 millions de bonus divers). « On est dans un petit monde d’ultra-privilégiés brassant des centaines de milliers de francs. On est grisé, on en oublie qu’il y a un cadre », a déploré le substitut du procureur, Sébastien Hauger, dans ses réquisitions.

Le parquet n’a toutefois pas requis d’amende, soulignant qu’il n’y avait pas eu d’enrichissement personnel direct. Accusé d’avoir fait preuve d’une « légèreté blâmable », Claude Le Roy a mis en avant sa mauvaise connaissance du cadre juridique des transferts.

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