Pour contourner l’interdiction des réseaux sociaux en Algérie pendant les examens partiels du baccalauréat qui ont commencé le 19 juin, les internautes algériens ont trouvé la parade : les VPN (Virtual Private Network), un service bien connu des internautes du monde entier pour contourner les filtres gouvernementaux. Grâce à ce système qui permet une connexion via proxy, de nombreux Algériens facétieux – notamment des candidats au bac – ont pu faire part de leur colère quant à cette décision d’interdiction… sur Facebook !

Sur réseaux sociaux, les internautes se sont amusés à publier les hashtags #JeSuisVPN et #الجزايريين_و_VPN , considérant cette coupure contre-productive et d’un autre âge, puisque les jeunes savent parfaitement la contourner. Ils en ont profité pour moquer le gouvernement algérien.

https://twitter.com/bellapajou23/status/744346502626156544

« Bengherbit, Bengherbit, regarde comment je me connecte ! »

Il est difficile d’évaluer pour l’instant si le recours à des VPN a augmenté de manière significative ces derniers jours ou s’il a été utilisé pour faciliter d’éventuelles fraudes au bac. Pour cela, il faudra attendre un premier bilan du gouvernement sur ces examens partiels.

Les réseaux sociaux, notamment Facebook et Twitter, sont coupés depuis samedi 19 juin, à 20 heures (heure locale), et devraient le rester jusqu’au 23 juin, date de la fin des examens.

Le gouvernement a bloqué temporairement ces plateformes pour tenter d’éviter la réédition des fraudes massives qui ont entaché la première session du bac, l’obligeant à annuler une partie des examens et à programmer une seconde session.

L’Algérie, 40 millions d’habitants, compte deux millions d’abonnés à l’internet ADSL et quelque 16 millions à la 3G, selon des chiffres officiels.