Égypte : la justice administrative annule la rétrocession de deux îles à l’Arabie Saoudite

Le Conseil d’État égyptien, la plus haute juridiction administrative du pays, a annulé mardi la rétrocession à l’Arabie saoudite de deux îles de la mer Rouge, contestant la possibilité de céder à Riyad ces territoires égyptiens, a-t-on appris de sources judiciaires.

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’adressant au Parlement au Caire, le 13 février 2016. © AP/SIPA

Le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi s’adressant au Parlement au Caire, le 13 février 2016. © AP/SIPA

Publié le 21 juin 2016 Lecture : 1 minute.

« Cette décision signifie que les deux territoires sont égyptiens (…) et ne peuvent être cédés », a indiqué mardi 21 juin à l’AFP l’avocat Khaled Ali qui a porté plainte devant la justice égyptienne. En cause, la rétrocession des îlots de Tiran et Sanafir à l’Arabie saoudite, deux îlots situés stratégiquement à l’entrée du golfe d’Aqaba. Celle-ci avait été annoncée à l’occasion d’une visite au Caire en avril dernier du roi Salmane d’Arabie saoudite.

« L’arrêt du Conseil d’État annule la signature du représentant du gouvernement égyptien concernant [l’]accord de démarcation des frontières maritimes signé début avril par les deux pays alliés », au cours de cette visite, a confirmé à l’AFP un magistrat du Conseil d’État.

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Tollé sur les réseaux sociaux

La rétrocession des deux îles de la mer Rouge à Riyad avait provoqué un tollé sur les réseaux sociaux, et déclenché de vives protestations. Des dizaines de personnes avaient été interpellées pour pour avoir participé aux rassemblements ou avoir appelé à manifester.

En mai dernier, quatre jeunes Égyptiens avaient également été arrêtés pour s’être moqués du régime du président Abdel Fattah al-Sissi dans une vidéo satirique diffusée sur les réseaux sociaux dans laquelle ils dénonçaient, entre autres, cette décision.

Le gouvernement peut faire appel

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Face au tollé, le gouvernement égyptien avait affirmé à maintes reprises que ces territoires appartenaient à Riyad, et que l’Arabie saoudite avait demandé en 1950 au Caire d’en assurer la protection. Le gouvernement peut encore faire appel de cette décision administrative.

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