Championnats d’Afrique d’athlétisme : la Côte d’Ivoire peut compter sur ses sprinteurs installés à l’étranger

De la Chine aux États-Unis en passant par le Sénégal et le Canada, les quatre meilleurs sprinteurs de Côte d’Ivoire ont trouvé à l’étranger un environnement propice pour intégrer l’élite mondiale. À Durban, où les 20èmes championnats d’Afrique d’athlétisme débutent mercredi 22 juin, l’équipe nationale compte sur ses athlètes exilés pour récoler une pluie de médailles.

Murielle Ahouré, à Marrakech en 2014. © AFP

Murielle Ahouré, à Marrakech en 2014. © AFP

Publié le 21 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Jamais le sprint ne s’est aussi bien porté que cette année en Côte d’Ivoire. Début juin, deux athlètes ivoiriens sont entrés dans l’histoire en moins d’une semaine, avant même le rendez-vous continental et l’échéance olympique.

Semaine historique pour le sprint ivoirien

Le 6 juin, Ben-Youssef Meité est devenu le premier Ivoirien à passer sous les dix secondes sur 100 m (9 »99). Demi-finaliste mondial et olympique sur la distance, l’athlète de 29 ans s’entraîne à Sherbrooke, au Canada, où il est parti vivre en 2003 pour poursuivre ses études.

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Le 11 juin, cinq jours après l’exploit de Meité, sa compatriote Murielle Ahouré a signé la meilleure performance mondiale de l’année sur 100 m. En 10 »78, la vice-championne du monde du 100 m et du 200 m en 2013 s’est également emparée du record d’Afrique détenu par la Nigériane Blessing Okagbaré, qu’elle retrouvera à Durban.

De retour d’une longue blessure au genou, la native d’Abidjan vit, elle, depuis 2002 aux États-Unis, où elle a débuté l’athlétisme et obtenu son diplôme de droit. Envoyée en France à l’âge de trois ans, Ahouré est brièvement rentrée en Côte d’Ivoire à 11 ans avant d’émigrer trois ans plus tard sur le continent américain avec sa mère et trois de ses frères et sœurs. Mais même à plusieurs milliers de kilomètres de l’Afrique, la sprinteuse de 28 ans n’en reste pas moins très proche de sa patrie.

La distance bonifie les sprinteurs

En mars, elle a fait un don de 5 millions de francs CFA (7622 euros) à la fédération nationale d’athlétisme, qui en avait grandement besoin pour compléter les maigres 50 000 euros alloués chaque année par l’État. Car faute de moyens et d’infrastructures à la hauteur, les autres têtes d’affiche de l’athlétisme ivoirien s’entraînent également hors des frontières.

C’est le cas de Marie-Josée Ta Lou, finaliste mondiale sur 60 m cet hiver et victorieuse des Jeux africains sur 100 m et 200 m l’an dernier. En décembre 2013, la jeune femme de 27 ans a posé ses valises au centre international de Dakar, après plusieurs années passées à Shanghai aux côtés d’une autre pépite du sprint ivoirien : Hua Wilfried Koffi, champion d’Afrique en titre du 100 m et du 200 m. Crédité de 10 »01 sur 100 m, l’athlète de 28 ans s’entraîne depuis 2010 en Chine, où il poursuit un doctorat en finance, tout en appliquant à distance les plans d’entraînement de son coach basé en Allemagne. Décidément, les voyages forgent la vitesse en Côte d’Ivoire.

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