Nouveau sursis pour la Société anonyme marocaine de l’industrie du raffinage (Samir).

Selon l’agence Reuters, qui cite deux sources proches de l’entreprise marocaine, la Samir a obtenu un délai supplémentaire de six mois pour reprendre sa production et trouver un repreneur.

Extrêmement endettée (ses arriérés auprès de l’administration atteignent 13 milliards de dirhams et sa dette bancaire et obligataire dépasse 20 milliards de dirhams), la filiale du groupe saoudien Corra, de l’entrepreneur Mohammed Hussein Al-Amoudi a été placée en liquidation judiciaire le 21 mars dernier avec continuation d’exploitation pour une période de trois mois par une décision du Tribunal de commerce de Casablanca.

Cette décision, contestée par la Samir, a été confirmée le 1er juin dernier par la Cour d’appel de commerce de Casablanca.

Le pétrole brut escompté n’a pas encore été livré

Selon l’agence Reuters, le syndic judiciaire nommé par le Tribunal de commerce n’a pas pu redémarrer dans le délai escompté la production de la Samir (200 000 barils par jour avant la crise), interrompue depuis août 2015. Le raffineur n’a pas encore reçu le pétrole brut nécessaire pour redémarrer sa production. Un appel d’offres pour 8 millions de barils de brut a été émis en mars, mais n’a pas encore abouti.

Aussi, indique Reuters, l’entreprise marocaine a reçu un délai supplémentaire de six mois et a donc jusqu’à 21 janvier 2017 pour reprendre sa production. Et trouver un repreneur.

Le plan de redressement proposé en mars 2016 par le management de la Samir, qui prévoyait notamment 6 milliards de dirhams d’investissement dans son capital entre 2016 et 2019, n’avait pas convaincu le Tribunal de Casablanca.

La consommation journalière de pétrole du Maroc est estimée à environ 300 000 barils par jour.