Africa Finance Corporation et Harith fusionnent 3 milliards de dollars d’actifs dans l’énergie africaine

Africa Finance Corporation (AFC), l’institution financière nigériane spécialisée dans le financement public-privé d’infrastructures en Afrique, et Harith General Partners, un homologue sud-africain, annoncent, mercredi, la création d’une co-entreprise commune regroupant 3,3 milliards de dollars d’actifs et des capacités cumulées (actives ou en cours de développement) de 1 575 mégawatts (MW).

Le norvégien Vestas Wind fournit plus de 300 turbines éoliennes pour le site de Turkana au Kénya, l’un des actifs fusionnés par AFC et Harith. © DR

Le norvégien Vestas Wind fournit plus de 300 turbines éoliennes pour le site de Turkana au Kénya, l’un des actifs fusionnés par AFC et Harith. © DR

Publié le 22 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Harith General Partners (Harith) et Africa Finance Corporation (AFC) se rapprochent. Les deux institutions financières panafricaines annoncent, dans un communiqué diffusé mercredi, la fusion de leurs actifs dans l’énergie au sein d’une nouvelle entité africaine.

« L’objectif de la fusion est de créer un nouvel acteur qui aura un capital substantiel, une expérience sectorielle spécifique, une masse critique d’actifs et un pipeline crédible de projets », a commenté Tshepo Mahloele, le PDG d’Harith.

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Ceux-ci incluent la centrale d’Azura-Edo au Nigeria (qui à elle seule a mobilisé 876 millions de dollars de financement), la centrale Kpone au Ghana, le projet éolien du lac Turkana au Kenya (620 millions d’euros estimés en octobre 2015), le champ éolien de Cabeólica au Cap-Vert ou la centrale sud-africaine Kelvin Power Station.

3,2 milliards de dollars

Les projets rassemblés au sein de cette structure représentent une valeur cumulée de 3,2 milliards de dollars. Peu d’autres détails (nom, domiciliation, management) sont disponibles pour le moment.

« Le portfolio de court terme de l’entreprise représente [un accès à] une énergie sûre pour 30 millions de personnes dans 10 pays africains, et cumulent des capacités actives ou en développement de 1 575 MW », notent les deux nouveaux partenaires dans un communiqué diffusé mercredi 22 juin.

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Harith et AFC estiment que la nouvelle structure, qui pourra développer et financer de nouveaux projets, va « réduire le temps de mise en œuvre » de nouvelles capacités énergétiques.

À Lusaka, aux 51e assemblées générales annuelles de la Banque africaine de développement, AFC a plaidé pour une standardisation des procédures de financement et de contractualisation des projets d’infrastructures africaines. « Pourquoi mettent-ils toujours plusieurs années à sortir des cartons ? Parce qu’ils faut reprendre chacun d’eux à zéro », se lamentait Oliver Andrews, le Chief Investment Officer de l’AFC, dans une interview à Jeune Afrique.

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AFC et Harith

AFC, qui a son siège à Lagos, affichait fin 2015 des investissements cumulés de 2,6 milliards de dollars dans 24 pays africains (transport, énergie, industries lourdes…), dont 350 millions de dollars dans l’énergie. Un portefeuille qu’elle entend doubler d’ici 2019 pour atteindre 5 milliards de dollars, indiquait Oliver Andrews à Jeune Afrique.

Harith, doté de bureaux à Johannesburg et à Abidjan, gère le fonds Pan African Infrastructure Development Fund (PAIDF) 1, doté de 630 millions de dollars investis dans les domaines de l’énergie, des transports, de l’information et des télécommunications. « PAIDF 2 a récemment été bouclé à 435 millions de dollars », est-il précisé dans le communiqué.

Harith est également associé au nigérian Asset and Resource Management Company Ltd (ARM), qui lui cumule 2,7 milliards de dollars d’actifs sous gestion.

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