Olivier Poivre d’Arvor choisi pour être ambassadeur de France à Tunis

Olivier Poivre d’Arvor a été désigné par le Conseil des ministres pour remplacer François Gouyette au poste d’ambassadeur de France à Tunis. En attendant sa nomination officielle, retour son parcours, tourné vers la littérature et la culture.

Olivier Poivre d’Arvor, écrivain et diplomate français. © Wikimédia Commons / MEDEF

Olivier Poivre d’Arvor, écrivain et diplomate français. © Wikimédia Commons / MEDEF

Publié le 22 juin 2016 Lecture : 2 minutes.

Ses premiers pas dans le monde professionnel, Olivier Poivre d’Arvor (OPDA) les a faits dans les lettres et les arts. Une vocation, le fil rouge d’une carrière littéraire et diplomatique qui le fera voyager un peu partout dans le monde.

Des liens forts avec l’Afrique

Après des études en philosophie, il se lance d’abord dans l’édition, avant de se consacrer au journalisme. Il créera ensuite, en 1984, une compagnie de théâtre appelée Théâtre du Lion. Romancier, essayiste, et membre permanent du jury du Prix des prix littéraires depuis 2011, Olivier Poivre d’Arvor, qui aura 58 ans en juillet, a publié plusieurs ouvrages, donc certains avec son frère aîné, Patrick.

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À travers ses écrits les plus personnels, il partage son amour pour le continent africain et sa diversité culturelle, ainsi que le lien fort qui l’y unit : sa fille, adoptée au Togo.

Dans le livre Le jour où j’ai rencontré ma fille (2013) notamment, il se met à nu et revient sur les critiques qu’il a subies et les difficultés à adopter, en tant qu’homme seul, une jeune orpheline : « Je ne pouvais m’imaginer alors qu’il faudrait faire la preuve, plus tard devant la société, en France comme au Togo, qu’en adoptant une petite fille de 9 ans, moi célibataire, âgé de cinquante ans, je n’étais en rien ambigu quant au type de rapports que je souhaitais engager avec elle. »

Et la Tunisie ? « Je connais bien ce pays ainsi que le monde arabe », a-t-il déclaré à Jeune Afrique. « J’y suis allé plusieurs fois pour des rencontres et événements culturels. » En avril 2016 il était d’ailleurs à Tunis pour le festival Al-Kalimat, organisé à l’initiative de l’association Ness El-Fan.

De CulturesFrance à France Culture

Nommé chevalier dans l’ordre national de la Légion d’honneur en 2005 par Jacques Chirac et officier de l’ordre des Arts et des Lettres, il intègre en 2007 le Quai d’Orsay en tant que ministre plénipotentiaire (fonctionnaire rattaché au ministère des Affaires étrangères et faisant partie du corps diplomatique). Une reconnaissance qu’il doit à ses différentes fonctions dans la diplomatie culturelle, à Alexandrie (directeur du Centre culturel français d’Alexandrie de 1988 à 1990), à Prague, où il rouvre l’Institut français en 1990 ou encore à Londres (directeur de l’Institut français du Royaume-Uni puis conseiller culturel auprès de l’ambassade de France).

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En 1999, il est nommé à la tête de l’Association française d’action artistique (Afaa), qui deviendra CulturesFrance, et plus tard l’Institut français. Et d’une culture à l’autre, il  se retrouve à la direction de France Culture entre 2010 et 2015, avant de devenir président du musée national de la marine et ambassadeur chargé de l’attractivité culturelle.

Une fois désigné par le Conseil des ministres, le futur ambassadeur doit obtenir l’agrément du pays dit « hôte ». C’est ensuite seulement, après que les autorités tunisiennes se soient prononcées, que sa nomination pourra être officialisée.

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