Afrique du Sud : deux personnes tuées dans des violences à Pretoria
La police sud-africaine a indiqué que deux personnes ont été tuées dans un township de Pretoria dans la nuit de mardi à mercredi au cours de violents incidents provoqués par la nomination contestée d’un candidat à la mairie de la capitale du pays pour les municipales du 3 août.
Scène de saccages à Mamelodi, un bidonville de Pretoria, en Afrique du Sud, le 21 juin 2016. © Mujahid Safodien/AFP
Publié le 22 juin 2016 Lecture : 1 minute.
« Deux suspects ont été tués par balles pendant des saccages à Mamelodi », un bidonville de l’est de Pretoria, a annoncé mercredi 22 juin la police sud-africaine dans un communiqué, sans plus de précisions.
Plus de 40 personnes ont également été interpellées dans différents townships de la capitale, selon Noxolo Kweza, la porte-parole de la police sud-africaine. « Elles sont poursuivies pour violences sur la voie publique, vol, recel et dégradations malveillantes », a-t-elle ajouté.
Bus brûlés, magasins vandalisés
Depuis lundi, plusieurs townships de Tshwane, la municipalité qui englobe Pretoria, sont en effet touchés par de violents incidents. Une vingtaine de bus ont été brûlés et plusieurs magasins vandalisés.
Ces incidents ont éclaté à la suite de la nomination des candidats du parti au pouvoir, le Congrès national africain (ANC), pour les élections municipales du 3 août. Les habitants protestent contre le parachutage d’une candidate à la mairie, Thoko Dididza, au lieu de reconduire le maire sortant Kgosientso Ramokgopa.
Situation « sous contrôle », selon la police
Mercredi, la situation était « toujours tendue dans certaines zones » comme les townships de Garankuwa et Mabopane au nord de la ville, « mais sous contrôle », selon Noxolo Kweza. « La police est dans les rues pour maintenir l’ordre et aucun incident sérieux n’a été rapporté », a-t-elle précisé.
Dans un communiqué, la commission électorale sud-africaine a fait part de sa « grande inquiétude face à l’augmentation de la violence et l’intimidation » avant les élections municipales. »Ce qui semble être des meurtres politiques, des attaques et d’autres formes d’intimidation de candidats ont été rapportés dans plusieurs provinces », poursuit le texte.
